Ce vendredi 22 mars 2024, le Collectif Femmes et Solidarité a organisé un cadre d’échange entre les acteurs de prévention et de gestion des conflits internes communautaires dans la salle de conférences du Gouvernorat de Bobo-Dioulasso. Cet atelier a réuni plusieurs acteurs de l’agriculture, de l’élevage et des autorités administratives.

Le Collectif Femmes et Solidarité a tenu une activité d’échange des acteurs de gestion des conflits communautaires dans le cadre du projet intitulé ‘’Projet d’appui à la résilience et au renforcement des capacités des communautés et des acteurs institutionnels pour la promotion de la paix, de la cohésion sociale’’ ce vendredi 22 mars 2024. S’étant tenu au Gouvernorat, cet atelier a été présidé par le Haut-Commissaire de la province du Houet et a connu la participation de plusieurs autres autorités locales, dont Sa Majesté Salia Oula SANOU, représentant du chef du village de Dagasso, la PDS de l’Arrondissement 6 de Bobo-Dioulasso. L’exécution de ce projet entre dans le cadre de la promotion de la cohésion sociale entre les acteurs de l’agriculture et de l’élevage qui sont souvent enclins à des conflits fonciers.

Un aperçu des participants .

Selon les mots du Haut-Commissaire du Houet, Laurent Koutoukou KONTOGOM, venu apporter son soutien au Collectif Femmes et Solidarité, « le vivre-ensemble, la cohésion sociale et la paix permanente sont une préoccupation pour nous, et toute œuvre émanant d’une structure quelconque qui contribue à apporter de la terre à la terre pour qu’on puisse avoir la paix durablement est toujours la bienvenue. » Il estime en ce sens que mettre en place des mécanismes en vue de prévenir ou de gérer les conflits entre agriculteurs et éleveurs est réellement salutaire.

Laurent Koutoukou KONTOGOM, haut-commissaire du Houet.

Ce projet intervient dans six communes de la région des Hauts-Bassins et va toucher les localités du Houet, du Tuy et du Kénédougou. Financé par l’USAID dans le cadre du programme "On est ensemble" (OEE), cet atelier qui s’est déroulé du 21 août et 21 décembre 2023 vient marquer un autre pan dans les actions du programme OEE. L’objectif général pour le Collectif Femmes et Solidarité est d’accroître l’utilisation des mécanismes communautaires de prévention et de gestion des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles en partage. Pour cela plusieurs actions ont été menées, dont l’organisation de formations à l’endroit des animateurs et des relais communautaires, l’organisation de groupes de discussion avec les agriculteurs et les éleveurs, un cadre de dialogue réunissant toutes les communautés de chacune des localités où le programme intervient.

Mariam KONATÉ/SANOU, présidente du Collectif Femmes et Solidarité.

Ces cadres inclusifs ont permis de réfléchir sur les conflits récurrents, les mécanismes de prévention et de gestion de ces conflits, la cohésion sociale et la consolidation de la paix. Comme le signifie bien Mariam KONATÉ/SANOU, présidente du Collectif Femmes et Solidarité, « chacun a sa place et chacun peut contribuer à donner son avis pour une gestion apaisée des conflits intercommunautaires » et « la paix au Burkina, elle nous incombe à tous ». L’approche du collectif a consisté à aller vers les communautés à la base afin de travailler avec eux pour prévenir et résoudre les conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs et faire connaître la législation en lien avec les deux activités.

La photo de famille.

Pour rappel, le Collectif Femmes et Solidarité est un réseau de 44 associations et groupement avec plus de 1 475 du Houet, du Tuy et du Kénédougou.

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso