Le Laboratoire Citoyennetés, avec son projet Consolider les liens sociaux, la redevabilité et le sécurité communautaire (SOLIDèR), a initié, du mercredi 20 au vendredi 22 mars 2024 à Kaya, une session de formation au profit des Observatoires départementaux de Pissila et de Yalgo.

Le Burkina Faso connaît ces dernières années une forte recrudescence des conflits communautaires. L’exploitation des ressources naturelles, la dévolution de la chefferie traditionnelle, la religion, l’ethnie, sont autant de questions qui divisent les populations au Burkina Faso. L’ONAPREGECC est particulièrement confronté à une fréquence de conflits fonciers. Les conséquences parfois dramatiques de ces conflits commandent la prise de mesures adéquates en vue de les résorber. C’est dans cette optique qu’a été créé l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC) en décembre 2015.

Le présidium.

En vue d’améliorer l’exercice de leurs missions dans la gestion concertée des conflits locaux et fonciers, le projet SOLIDèR entend renforcer les capacités des structures avec l’appui technique du SP-ONAPREGECC. D’où l’organisation d’une session d’installation et de formation des membres des ODEPREGECC de Pissila et de Yalgo.

Pour l’opérationnalisation du premier volet relatif à la cohésion sociale, le projet SOLIDèR aborde la thématique sous l’angle de la résolution des conflits communautaires, d’où l’ambition de renforcer les compétences locales en analyse, prévention et résolution des conflits notamment fonciers.

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Cette activité a pour objectif de dynamiser les Observatoires départementaux et villageois de prévention et de gestion des conflits communautaires (ODEPREGECC-OVPREGECC de Pissila et de Yalgo) pour une prévention efficace et une gestion structurelle des conflits communautaires. Il était question de renforcer les capacités des acteurs sur la présentation de l’ONAPREGECC, l’état des lieux des conflits communautaires, les causes et les conséquences des conflits communautaires, les techniques d’analyse des conflits communautaires, les techniques de prévention et de détection des risques des conflits communautaires et les techniques de résolution et de suivi des conflits communautaires. Il s’est agi aussi d’installer officiellement les membres des ODEPREGECC de Pissila et de Yalgo.

Les différents groupes de Yalgo et de Pissila installés.

Selon Roland DABIRÉ, formateur, face à un conflit communautaire, il convient de déterminer les différentes parties impliquées. Pour ce faire, il faut distinguer les parties primaires - ou parties directement impliquées - des parties secondaires et des parties tertiaires. Il renchérit dans sa communication que le guide pour la résolution des conflits communautaires s’appesantit sur deux modes principaux, à savoir la conciliation et la médiation. Ainsi, les Observatoires se veulent être des acteurs de prévention et de gestion pacifique des conflits communautaires. Mais une fois que les protagonistes s’adonnent à des coups, des blessures graves et des atteintes au droit à la vie, dans ces genres de cas les Observatoires sont dans l’incapacité de résoudre ces conflits communautaires.

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Cette séance de formation fut un cadre d’échange et un partage d’expériences au profit des agents qui œuvrent pour la prévention et la gestion des conflits communautaires. Dorénavant, ils vont travailler de façon efficace pour la prévention et la gestion pacifique des conflits communautaires liés au foncier.

Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya