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La communication au Burkina : les ateliers sankaristes s’attaquent aux fake news

Le cadre panafricain d’éducation populaire ‘’Deux Heures Pour Nous, Deux Heures Pour Kamita’’ (2HK) a organisé les ateliers sankaristes le samedi 23 mars dans la ville de Ouagadougou. C’est sous le thème ‘’La place de la culture médiatique et numérique dans les enjeux de sécurisation du Burkina Faso’’ que se sont déroulées les conférences de cet atelier.

Avec la vulgarisation des téléphones Android et des réseaux sociaux, tout citoyen se voit désormais doté du pouvoir d’informer et d’être immédiatement informé. Cette nouvelle situation occasionne la propagation des informations non vérifiées qui ne font qu’exacerber les conflits. Ainsi, les ateliers sankaristes se révèlent être une opportunité de sensibilisation. Le commissaire général des ateliers sankaristes, Assane BATIONO, a précisé à cet effet qu’il s’agit d’une initiative qui consiste à ressusciter l’idéologie de Thomas SANKARA. « Thomas SANKARA, c’est aussi les questions de souveraineté, c’est aussi la communication stratégique pour permettre au peuple de comprendre certains enjeux stratégiques en termes de développement », a-t-il affirmé.

Assana BATIONO, commissaire général des ateliers sankaristes.

Le premier conférencier, en la personne du journaliste Blaise KIENTÉGA, a rappelé la situation d’insécurité que nous traversons avant de faire observer que les fake news constituent un obstacle dans le processus de lutte contre le terrorisme et dans la poursuite de la reconquête du territoire national. « Les forces combattantes engagées sur les théâtres d’opérations, parfois cela ne leur facilite pas la tâche. L’objectif de ces ateliers sankaristes, c’est de revenir dessus, essayer de sensibiliser les uns et les autres, afin que chacun puisse utiliser à bon escient son smartphone. »

A sa suite, le formateur en fact-checking et data journalisme, Raphaël N. ASPAVATI, a renchéri sur la nécessité de la prudence dans les réseaux sociaux, pour soutenir nos Forces de défense et de sécurité qui sont sur le terrain. « Quand on est sur les réseaux sociaux, c’est d’être très prudent par rapport à toutes les informations qu’on rencontre et qui sont ventilées sur les réseaux sociaux. Cette prudence va amener à ne pas produire des informations erronées, à ne pas compliquer la tâche aux Forces de défense et de sécurité, surtout à ne pas propager de fausses informations », a-t-il déclaré.

Ousmane SAWADOGO, communicant.

De son côté, le journaliste Ousmane SAWADOGO a rappelé que le pouvoir des réseaux sociaux ne fait pas de nous des journalistes. Il fait remarquer que tout le monde aujourd’hui veut porter la casquette de journaliste, mais tout le monde n’est pas journaliste. Ainsi, déclare-t-il, « la propagation des fausses informations peut semer la confusion et aggraver la situation lors d’une crise. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, tout le monde est devenu journaliste. Or le journaliste est quelqu’un qui a été à l’école, formé en la matière. Il sait comment traiter une information avant de diffuser, à quel moment aussi diffuser cette information. Du coup, aujourd’hui, nous sommes confrontés à des difficultés avec des personnes qui aussi s’érigent en journalistes qui apportent des informations qui viennent souvent contrarier les informations vraies des médias ». Il a par ailleurs invité les médias à évoluer dans le traitement de l’information tout en mettant en avant l’intérêt supérieur de la nation.

Cette étape de Ouagadougou est la deuxième car les ateliers sankaristes ont débuté à Koudougou. La prochaine étape est celle de Bobo-Dioulasso, afin que se répande cette bonne citoyenneté virtuelle.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou

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