Cohésion sociale au Burkina : A Kaya, les différentes communautés fraternisent à travers une rupture collective du jeûne

Sous le haut patronage de Moussa Zamtako, président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Centre Nord, sous le parrainage de Noak Naaba Saaba et le co-parrainage de Kassirin Naaba Tégré, la coordination régionale des associations Burkina Rempart du Centre-Nord a organisé, le jeudi 4 avril 2024 une rupture communautaire du jeûne à la grande mosquée de Kaya.

La cérémonie était une contribution de la communauté musulmane pour promouvoir la cohésion sociale entre les confessions religieuses. Elle a donc mobilisé la communauté musulmane, la communauté catholique, la communauté protestante et la communauté coutumière autour de la même table.
Pour Moussa Zamtako, patron de ladite cérémonie, ce temps de carême est un moment de prière et de supplication, et c’est un moment opportun pour fraterniser davantage pour l’intérêt du Burkina. Il renchérit en disant qu’il est important d’accompagner ces genres d’activités qui promeuvent la cohésion sociale et le vivre-ensemble, car la population a besoin d’être unie pour vaincre l’extrémiste violent. « Ce qui m’a motivé à patronner cette cérémonie de rupture communautaire, c’est parce qu’elle permet de renforcer la cohésion sociale. A travers la présence de toutes les confessions religieuses et ethniques qui ont pris part à ce partage, cela témoigne de l’engagement des populations de Kaya à vivre en communion, afin de cultiver le vivre-ensemble », a-t-il expliqué.

Omar Michel Kopia, président national des associations Burkina Remparts, quant à lui, affirme :« Nous sommes venus pour accompagner la jeunesse à être des ambassadeurs de la paix et de cultiver toujours la cohésion sociale dans leur milieu de vie. Ce repas communautaire est venu à point nommé dans la mesure où ce regroupement permet de valoriser l’union entre les communautés à Kaya ».
« C’est un honneur pour moi d’accueillir ce soir toutes les confessions religieuses et ethniques, de partager cette communion fraternelle et ce repas communautaire. Cette activité est une occasion d’implorer Dieu pour que la paix revienne au Burkina Faso. Ce sont ces actions que Dieu aime. Si nous sommes unis, tout ce que nous lui demanderons, il nous donnera », a expliqué El hadj Abdoul Samad Ouédraogo, Imam de la grande mosquée de Kaya.

Selon Jean Pierre Tarpaga, représentant de la communauté chrétienne, « le bon vivre-ensemble et la cohésion sociale sont les messages qui se cachent derrière l’union entre musulman et catholique. Le Burkina traverse une crise sans précédent, ils ont essayé de nous mettre en conflit entre les religions, entre les ethnies et entre communautés, mais ils n’ont pas pu. Et le Burkina a pu échapper à ces conflits imposés. Nous sommes venus ce soir pour cette rupture communautaire parce que nous avons besoin de cette cohésion sociale, sinon sans ça le pays va tomber dans le chaos ».
Le patron de ladite activité a remercié tous ceux qui ont pu faire le déplacement et invité l’ensemble de la population de la commune de Kaya à demeurer dans la prière pour accompagner le gouvernement dans la reconquête du territoire, afin que la paix revienne au Burkina Faso.
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Pélagie TALO, Observatrice CIVITAC, Kaya

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