La TROIKA Société civile envisage contribuer de façon significative en vue d’améliorer le rapport de performance annuelle 2023 lors de la revue technique en vue. Dans cette perspective, elle a organisé un atelier préparatoire le jeudi 11 avril 2024 à Ouagadougou pour l’examen dudit rapport. Une activité réalisée avec l’appui financier et technique du projet FASOVEIL. L’objectif général de cet atelier était de permettre aux représentants de la société civile de produire une note d’analyse à présenter lors de la revue technique.

L’atelier a regroupé plusieurs organisations de la société civile autour de la Troïka : CNOSC, SPONG et CDCAP. Il a été initié par le Conseil National des OSC avec l’appui de FASOVEIL. Hermann DOANIO, Président du Conseil National des OSC dira : " Il faut noter que dès l’arrivée du MPSR II au pouvoir, le plan d’action de la transition, qui avait été élaboré sous le MPSR I, a été revisité et a connu l’élaboration d’un plan d’action de stabilisation et de développement qui est mis en œuvre depuis 2023. Il faut noter également que c’est le plan d’opérationnalisation du référentiel national qui est le PNDES II et la société civile s’est battue depuis 2008 pour avoir au niveau des instances de revue du référentiel national une place de choix dans ces instances. C’est notamment à nous de pérenniser cet acquis qui est assez important." Il soutient en ajoutant : "C’est la raison pour laquelle avec la revue technique de 2024 qui porte donc sur les performances de 2023 du gouvernement, nous avons jugé nécessaire de nous retrouver pour produire notre contribution. L’idée c’est que ça ne soit pas une contribution produite entre le SPONG, le CDCAP et le CNOSC, mais que toutes les organisations qui font un travail intéressant sur le terrain puissent se reconnaitre dans cette contribution. Comme le projet FASOVEIL accompagne un certain nombre de partenaires qui sont au nombre de sept avec lesquels nous travaillons, l’idée c’est de partir de la production des évidences que ces sept partenaires ont eu à faire pour pouvoir produire les documents enrichissants avec des données probantes qui seront présentées à la revue technique qui va préparer la revue politique".

Hermann DOANIO, Président du Conseil National des Organisations de la Société civile

A la suite du président du Conseil national des OSC, Babou ZIO, chargé de programme de FASOVEIL au Laboratoire Citoyennetés affirme " : L’atelier préparatoire de la revue technique est une initiative de la TROÏKA soumise au projet FASOVEIL pour appui financier. Le projet FASOVEIL étant un projet qui appuie les OSC pour la formulation et l’influence des politiques publiques s’est engagé à apporter son appui financier pour que la TROÏKA coordonne la contribution de la société civile dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du référentiel national, n’a pas trouvé d’inconvénients à appuyer pour que la société civile puisse contribuer à améliorer le rapport de performance. C’est dans ce sens que FASOVEIL s’est engagé à apporter son appui et toute chose qui pourra contribuer à l’élaboration du rapport alternatif. Pour nous, au niveau du Laboratoire Citoyennetés à travers le projet FASOVEIL, c’est est une belle initiative que nous soutenons et par ailleurs nous avons encouragé la TROÏKA à avoir une belle séance et qu’ils puissent contribuer efficacement à l’amélioration du rapport de performance et qu’ils puissent faire ressortir des critiques objectives, des propositions concrètes à l’endroit des autorités pour une amélioration du rapport de performance et de la mise en œuvre efficace du plan d’action 2024".

Babou ZIO, chargé de programme de FASOVEIL au Laboratoire Citoyennetés

Au cours cette journée, il y a eu la présentation du canevas d’examen du rapport de performance, le processus d’élaboration du rapport alternatif de la société civile et la restitution des travaux de groupe.

Une vue des participants.

Charles SORGHO est le Secrétaire général du Centre d’Analyse Citoyenne des Politiques Publiques (CDCAP). Il apprécie : « Le présent atelier est une nécessité dans la mesure où il est demandé à la société civile d’apporter sa contribution à l’amélioration du rapport, du point de vue des recommandations, pour parfaire la mise en œuvre du Plan national de développement et aussi pour envisager en termes d’amélioration tout manquement, toute insuffisance, toute omission qui a pu survenir à la mise en œuvre de ce référentiel national de développement qui est le PNDS II à travers le plan d’action annuel ». Il ajoutera : « Nous pouvons affirmer que le plan d’action 2023 a atteint de façon majoritaire les objectifs qu’il s’était fixés, mais il faut savoir que l’État dans la mise en place de certains acteurs de ce plan annuel 2023, on a relevé certaines difficultés qui lui incombe à lui-même, car souvent il y a des changements d’objectif, soit des insuffisances, la non atteinte de certains résultats parce que tous les acteurs n’ont pas été impliqués ».

Charles SORGHO, Secrétaire général du Centre d’analyse citoyenne des politiques publiques.

Il souligne enfin que pour la mise en œuvre de la revue, la Troïka n’a pas rencontré de difficultés mais il faut noter que la Troïka est composée d’organisations de la société civile qui œuvrent sur le terrain, et de ce point de vue ce ne sont pas les difficultés qui manqueront à travers la collecte de données, le suivi des politiques publiques programmées par l’État. Car la difficulté de collecte de données se pose toujours pour la société civile en ce sens qu’elle se veut un partenaire au développement, un partenaire accompagnant les autorités mais qui parfois n’a pas les toutes les chances pour jouer sa partition. "Nous nous sommes retrouvés pour mettre le doigt sur ces difficultés rencontrées afin de pouvoir compléter et corriger notre participation à la revue en termes de proposition d’activités et de corrections pour la bonne marche du développement du Burkina Faso".
Quant à Fabrice Aimé BAZIE, Assistant programme au Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD), il dira : « L’atelier est un élément important car il nous a permis de revisiter la mise en œuvre du Plan d’action pour la stabilisation et aussi de voir les progrès réaliser, les insuffisances, de poser les perspectives pour l’année 2024. En ce sens, nous pouvons saluer la tenue de cet atelier, car, comme on le dit, la société civile joue un rôle dans la mise en œuvre des politiques publiques au Burkina Faso. En permettant à la société civile de prendre la parole au niveau du cadre de dialogue avec l’État, c’est permettre d’attirer l’attention de l’État sur un certain nombre de points. Cet atelier nous a enfin permis de contribuer à relever ces points et d’aider à interpeller sur un certain nombre d’actions qui peuvent être prises pour améliorer la mise en œuvre du plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) ».

Fabrice Aimé BAZIÉ, Assistant programme au Centre pour la gouvernance démocratique.

Lors de l’atelier, les participants se sont retrouvés en groupe pour travailler sur certaines thématiques afin de pouvoir faire l’état de mise en œuvre des recommandations de la TROÏKA de 2023, de donner les acquis ou résultats phares sur la thématique/CSD, d’énumérer les insuffisances constatées dans la mise en œuvre du PA-SD en 2023 et de formuler des recommandations pour améliorer le rapport de performances 2023 et pour améliorer la mise en œuvre du PA-SD en 2024.

Une vue des participants en travaux de groupe.

Else Marie Béréniice BAZIE, Observatrice Civitac Ouagadougou.