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Centre-Nord/Kaya : SEVE-Africa renforce les capacités des leaders communautaires et des responsables des organisations sur la médiation, la négociation et la communication non violente

L’association Soutenir l’émergence et la valorisation de l’économie locale en Afrique (SEVE-Africa) a organisé un atelier d’échange du mardi 16 au 17 mercredi avril 2024 à Kaya sur la médiation, la négociation et la communication non violente. Cette activité vise à outiller les participants en matière de prévention et de gestion des conflits.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcer la résilience et la cohésion sociale des populations affectées par les crises et les impacts du changement climatique dans la région du Centre-Nord » et financé par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung, BMZ). Le projet se met en œuvre dans un contexte de crise sécuritaire aggravée par de multiples attaques terroristes qui entraînent de nombreux déplacés internes. Cette situation de vivre-ensemble engendre naturellement des conflits, qui nécessitent de la régulation et des rajustements. En effet, certaines personnes sont souvent poussées à adopter des stratégies dangereuses d’adaptation, ce qui rend davantage plus vulnérable aux messages de radicalisation et à l’extrémisme violent. C’est dans ce sens que le projet s’est intéressé à renforcer les capacités des leaders communautaires et des responsables des organisations sur la médiation, la négociation et la communication non violente.

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L’atelier avait pour objectif de permettre aux participants de s’approprier des techniques et des principes de la médiation, de la négociation et de la communication non violente, afin de prévenir et gérer durablement les conflits. En ce sens, les organisations à la base et les leaders d’opinion sont des vecteurs de messages qui peuvent atténuer ou aggraver les conflits. C’est dans ce contexte que SEVE-Africa a trouvé plus qu’important de développer des ressources et des compétences au profit des leaders communautaires et les responsables des organisations qui doivent être des porteurs de messages de paix et avoir des stratégies nécessaires pour la prévention et la gestion des conflits à travers des approches de médiation, de négociation et de communication non violente. Dans ce genre de situation, les leaders communautaires sont des vecteurs d’information, qui peuvent entraver, aggraver ou atténuer la situation du vivre-ensemble.

Arouna OUÉDRAOGO en plein échange avec les participants.

« Nous avons pris l’initiative de former les leaders communautaires et les responsables des organisations sur les techniques de la médiation, de la négociation et de la communication non violente, car ils sont en mesure de diffuser des informations qui peuvent vraiment sensibiliser les jeunes et impacter positivement la vie des femmes en situation de crise », a expliqué Faustin KAMBIRÉ, chargé de projet au SEVE-Africa.

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Arouna OUÉDRAOGO, formateur, dans sa communication sur la médiation, la négociation et la communication non violente, mentionne les mécanismes nécessaires à la prévention et à la gestion des conflits communautaires. Ce sont, entre autres, les leaders religieux, les forgerons et des masques et les femmes. En effet, les femmes ont été en marge dans la prise des décisions pendant longtemps, mais de nos jours les choses ont considérablement changé, car elles sont associées à des prises de décision. Selon le chargé de projet, « la population burkinabè est composée de plus de 50% des femmes. Quand il y a une situation de crise, généralement elles sont plus impactées, c’est pour cela que nous avons choisi comme vecteur les organisations des femmes et des jeunes, c’est pourquoi nous nous sommes intéressé à ces deux couches pour les outiller, afin que les messages véhiculés avec leurs camarades soient des messages respectant la sensibilité des autres ».

Photo de famille.

M. KAMBIRÉ ajoute : « À l’issue de la formation, nous voudrions que les participants apprennent et sachent communiquer sans déranger l’autre, communiquer aussi pour ne pas donner de fausses informations, partager l’information juste tout en respectant son environnement. » Au sortir de cette formation, les organisations des jeunes et des femmes doivent conduire des activités de sensibilisation sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Donc il est nécessaire pour nous de renforcer les capacités afin que les participants puissent être des ambassadeurs de paix et porteurs des messages de paix, a expliqué le chargé de projet.

Pélagie TALO, Observatrice Civitac, Kaya

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