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Modernisation de l’état civil au Burkina Faso : une nouvelle stratégie pour renforcer l’accès à l’état civil

À Ouagadougou, le vendredi 3 mai 2024, Hikoti GNOUMOU, Conseiller technique représentant le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), a présidé un atelier national de vulgarisation de la stratégie nationale de l’état civil 2023-2027 et son plan d’action 2023-2025. Portés par la Direction générale de la modernisation et de l’état civil (DGMEC), ces documents servent de référence pour toutes les interventions relatives à l’état civil.

L’État burkinabè s’est doté d’une nouvelle stratégie en matière d’état civil couvrant la période 2023-2027 et qui est assortie d’un plan d’action. En vue de mieux faire connaître ces nouveaux référentiels en matière d’état civil, la Direction générale de la modernisation de l’état civil ( DGMEC), avec l’appui financier de l’UNICEF, a organisé un atelier le 3 mai 2024 à Ouagadougou. Cet atelier a réuni des acteurs issus de plusieurs composantes de la société burkinabè : départements ministériels, Institutions partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de l’état civil.

Hikoti GNOUMOU a souligné, lors de son allocution, le faible taux de financement du plan d’action 2017-2021, soit 14,75%, dû à la baisse des allocations financières, et à la faible mobilisation des partenaires au développement.

Cette rencontre vise donc à mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie.

Hikoti GNOUMOU, Conseiller technique représentant le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Sécurité.

Faisant le point de la précédente stratégie (2017-2023) en matière de promotion de l’état civil, plusieurs avancées peuvent être citées : la digitalisation des moyens de production des actes a permis une nette amélioration du processus d’enregistrement des faits d’état civil, conduisant à une augmentation du taux d’enregistrement des naissances au niveau national. « En termes de statistiques, il faut dire qu’initialement on avait des taux de naissance qui se situaient autour de 77% dans la mise en œuvre de la stratégie passée. Et donc, à la fin du bilan de la stratégie 2017-2021, on a senti une nette amélioration de la délivrance des actes au profit de nos populations », a rappelé Rasmata Nakia YAMÉOGO/GALBANÉ, Chef du service de Planification, de suivi et d’évaluation.

Rasmata Nakia YAMÉOGO/GALBANÉ, Chef du service de planification, de suivi et d’évaluation.

En ce qui concerne la nouvelle stratégie, elle vise à moderniser l’état civil, à réunir l’ensemble des acteurs autour d’une communication renforcée, et à améliorer les statistiques de vie liées à l’état civil. La vision dégagée dans la stratégie est ambitieuse : d’ici à 2027, le Burkina Faso doit disposer d’un état civil moderne et sécurisé, favorisant l’enregistrement systématique des faits d’état civil et garantissant les droits humains.

L’objectif général dégagé est d’assurer à chaque personne (homme comme femme) la possession de ses documents de l’état civil tout en produisant des statistiques sociodémographiques utiles à la planification du développement.

Prenant en compte les forces et faiblesses de l’analyse de la précédente stratégie, des changements sont introduits dans la nouvelle stratégie. Rasmata Nakia YAMÉOGO/GALBANÉ a, par ailleurs, souligné les innovations de la stratégie nationale de l’état civil 2023-2027, notamment la modernisation et la sécurisation de l’état civil, le renforcement de la communication et la production des statistiques de l’état civil, et la gouvernance et coordination du système de l’état civil. Elle a également mis en lumière l’importance d’impliquer les leaders coutumiers et religieux pour une communication/sensibilisation de proximité efficace des populations.

Une photo de famille des participants.

D’un coût global de 26 063 269 000 F CFA, le financement de la stratégie sera assuré par les budgets de l’État (34%), des collectivités territoriales (20%), des PTF, des ONG et du secteur privé (9%), et le reste (37%) est à rechercher.

Les participants réunis ce jour-là ont exprimé leur engagement à s’approprier la stratégie nationale de l’état civil 2023-2027 et son plan d’action 2023-2025 afin de coordonner leurs efforts pour sa mise en œuvre.

Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou

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