Burkina : la 6e édition de la conférence nationale des inspecteurs et contrôleurs du travail se consacre au secteur minier

La 6e édition de la conférence nationale des inspecteurs et contrôleurs du travail s’est tenue les 6 et 7 mai 2024 à Ouagadougou. Elle a été organisée par le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale sous le thème : ‘’L’intervention des services d’inspection du travail dans le secteur minier : difficultés et perspectives’’.

Le Burkina Faso est de plus en plus un pays minier, puisque son économie repose fortement sur le secteur minier. Celui-ci représentait 16% du PIB national et 14% des recettes gouvernementales en 2020. Cependant, d’énormes difficultés sont observées dans ce secteur. C’est dans le but de l’assainir et d’accroître le gain national que le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a dédié cette 6e édition au secteur minier.

Le lancement des travaux a été fait par le Secrétaire général du ministère chargé du Travail, Hamidou SAWADOGO, représentant le ministre Bassolma BAZIÉ. Il a réaffirmé l’engagement de son ministère à travailler à la croissance du secteur minier à travers l’adaptation d’un projet du code du travail. Ce code permettra, entre autres, de garantir la protection des salariés et le respect du droit du travail. Il a ainsi encouragé les experts en les invitant à faire des réflexions approfondies. « Je vous invite donc à approfondir les réflexions sur les perspectives dégagées dans le document de base, notamment en ce qui concerne le renforcement et la spécialisation des inspecteurs et contrôleurs du travail, ainsi que l’organisation du travail dans les entreprises minières en lien avec la législation du travail et les pratiques de travail temporaire, de sous-traitance et de prêt de main-d’œuvre. »

Lire aussi : Gouvernance des ressources minières au Burkina Faso : quelles opportunités et quels défis pour les collectivités territoriales ?

Le Directeur général des inspecteurs et contrôleurs du travail, Wendpagnandé Roland SAWADOGO, a, quant à lui, signifié que la majeure partie des crises se perçoit au niveau du secteur des mines. Cela est dû non seulement à l’organisation du travail, mais aussi à la pratique. Mais il demeure optimiste par rapport au souffle nouveau que devraient apporter ces réflexions : « Nous espérons que cette 6e édition de la conférence nationale des inspecteurs et contrôleurs du travail, qui verra la contribution d’experts du secteur minier, permettra une meilleure intervention des services d’inspection du travail dans le secteur minier. » Il a achevé ses propos en rassurant le professionnalisme des inspecteurs et contrôleurs du travail qui continueront de se battre pour que l’usager du service public soit placé au cœur de la conception de nos politiques publiques.

Ces 72 heures d’échange ont permis la formulation de plusieurs recommandations allant dans le sens du renforcement des compétences des inspecteurs et contrôleurs du travail en sécurité et santé au travail, de la spécialisation des inspecteurs et contrôleurs du travail et du renforcement des capacités de l’administration du travail et la relecture de la législation nationale sur le travail temporaire.

Lire aussi : Fonds minier de développement local : quelles retombées pour les collectivités ?

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, ministre d’État, Bassolma BAZIÉ, présent à la cérémonie de clôture du 7 mai, a félicité les experts pour leurs réflexions. Il les a ensuite rassurés de son engagement pour la mise en pratique de leurs recommandations : « En ma qualité de président de la conférence, je veillerai au suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des deux jours de travaux en collaboration avec mes services compétents. »

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou

Partager sur :