Vous êtes ici: Accueil > Actualité > Burkina : Le CGD pose le débat sur le nouveau pacte républicain pour la (…)
Burkina : Le CGD pose le débat sur le nouveau pacte républicain pour la sauvegarde du Faso

Le Centre pour Gouvernance Démocratique (CGD) a tenu un panel sur les assises nationales le jeudi 23 mai 2024 à Ouagadougou. En prélude aux assises nationales qui se sont tenues les 25 et 26 mai 2024, le thème de la rencontre était « Assises nationales : quel nouveau pacte républicain pour la sauvegarde du Faso ? ». Il a regroupé plusieurs acteurs du monde politique, de la société civile et religieuse et de la presse. Le thème introductif a été présenté Pr Abdoulaye SOMA. Quatre sous-thèmes ont été par la suite développés par des panélistes au cours de ce dialogue démocratique.

« Assises nationales : quel nouveau pacte républicain pour la sauvegarde du Faso ? », c’est le thème de ce panel public organisé par le CGD le jeudi 23 mai 2024 à Ouagadougou. Il a réuni plusieurs dizaines de personnes, notamment des dirigeants de partis et formations politiques et des Organisations de la société civile, pour examiner la situation du pays à l’approche des assises nationales devant statuer sur une éventuelle prolongation de la fin de la Transition.

Les panélistes qui ont animé la rencontre.

C’est le Pr Abdoulaye SOMA, membre de l’Assemblée Législative de la Transition (ALT), qui a été le premier des panélistes à prendre la parole à travers sa leçon inaugurale. « Tout le monde fonde l’espoir que les assises nous fassent progresser. Les assises doivent produire une nouvelle charte de transition, car celle en vigueur actuellement sera caduque en juillet. Quand on convoque des assises nationales, on convoque la nation, et quand la nation est convoquée, c’est pour qu’elle soutienne ce qui sera arrêté », a-t-il déclaré dans sa leçon inaugurale.

Pr Abdoulaye SOMA a exposé sur le thème ’’Assises nationales : quel nouveau pacte républicain pour la sauvegarde du Faso ?

Selon lui, ce sont les Forces de défense et de sécurité (FDS), les autorités coutumières et religieuses, les partis et formations politiques et les Organisations de la société civile, constituant les forces vives de la nation, qui doivent être au cœur des assises pour que la décision finale soit acceptée de tous.

Il insiste sur le fait qu’« il faut se dessaisir de la conflictualité autour des assises pour sa réussite » et ajoute que les forces vives doivent « trouver les voies et les moyens pour régler les tensions conflictuelles qui existent dans le pays ». « Pourquoi ajouter de la violence à la violence pour détruire notre Nation ? » s’est-il questionné.

Le deuxième communicant, Kalifara SÉRÉ, a exposé sur la « conduite du processus de transition au Burkina Faso : acquis, insuffisances et perspectives ». Il a montré les acquis et les insuffisances de la Transition qu’il a remarqués dans la conduite de cette transition en cours depuis le 2 octobre 2022. Il a également proposé des perspectives pour une issue heureuse des assises qui se sont tenues les 25 et 26 mai derniers à Ouagadougou.

Les participants ont porté un intérêt particulier aux différents exposés.

Le troisième sous-thème a été animé par Dr Aboubacar SANGO, enseignant en Droit. Il a développé le sous-thème ‘’Assises nationales dans un contexte de crispation sociopolitique : quel schéma opérationnel pour sortir le Faso de l’impasse ?’’. Il pense que c’est nécessaire d’évaluer les réformes constitutionnelles instituées car les assises nationales sont un canal qui doit permettre de délibérer de façon souveraine sur les formes de gouvernance souhaitées au Burkina Faso.

Le quatrième communicant est le Dr Aristide BÉRÉ. Il a développé le sous-thème ‘’Assises nationales : comment recentrer les priorités et mobiliser les énergies pour les adresser ?’’. Il souhaite la mise en place d’« un collège de sages rénové » qui va mobiliser toutes les énergies pour la résolution des problèmes du pays.

« Les implications juridiques et politiques du retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur le processus de transition : défis et perspectives » est le sous-thème 4 qui a été présenté par le Pr Martial ZONGO. Il a indiqué que le retrait du Burkina Faso de la CEDEAO « ne rend pas systématiquement caduc l’accord avec la CEDEAO à un retour constitutionnel normal », parce que le délai avant l’effectivité du retrait est d’un an. Par conséquent, cet accord reste d’actualité jusqu’au 28 janvier 2025.

Dahourou TOURÉ, Chargé de suivi du projet FASOVEIL.

Touré Dahourou, Chargé de suivi-évaluation du projet FASOVEIL, a représenté le Laboratoire Citoyennetés à ce dialogue démocratique. L’objectif de FASOVEIL étant de renforcer la culture démocratique à travers l’exercice de la redevabilité citoyenne
« Dans le cadre du projet FASOVEIL, le CGD a sollicité un accompagnement pour pouvoir organiser ce panel et avoir une feuille de route qu’ils vont proposer aux assises, de telle sorte que des propositions constructives soient faites et que, au sortir de ces assises, il y ait un consensus au sein des forces vives de la nation pour améliorer notre vivre-ensemble et que toutes le velléités de déstabilisation soient derrière nous », a dit M. Dahourou.

Céline SÉOGO, Observatrice Civitac, Ouagadougou

Partager sur :

     

 

ACTUALITE
Burkina Faso : la commune de Tangaye vulgarise son plan de contingence
a commune de Tangaye, dans la région du Nord, a tenu une session de vulgarisation de son plan de contingence, le 15 octobre 2024, au Centre de veille et d’écoute de Ouahigouya. Cette activité, (…) Lire la suite
Burkina Faso : une campagne d’assainissement pour une nation plus propre d’ici à 2030
Le 24 octobre 2024, le village de Soubga, dans le centre-est du Burkina Faso, a accueilli le lancement officiel de la "Campagne nationale pour un assainissement géré en toute sécurité", un (…) Lire la suite
Bobo-Dioulasso : lancement officiel du Projet de Veille citoyenne dans le secteur de l’Eau et de l’Assainissement
C’est parti pour la veille dans le secteur de l’eau et de l’assainissement avec le lancement officiel, ce jeudi 24 octobre 2024, à Bobo-Dioulasso, du Projet de Veille citoyenne dans le secteur de (…) Lire la suite
Toute l'actualité