Sahel/Promotion des pratiques agricoles durables : des agriculteurs formés en production de compost naturel à Dori
Dans une démarche visant à soutenir le relèvement économique des populations touchées par la crise, la Coordination régionale des femmes du Sahel a organisé une formation en production de compost naturel à l’intention de 100 agriculteurs de la commune de Dori. Cet événement, qui s’est tenu du 20 au 21 mai 2024, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’ONG IRC.
Le compostage en tas est une méthode de compostage simple et accessible aux producteurs locaux. Cette technique repose sur des pratiques traditionnelles et des ressources locales, ce qui en fait une solution adaptée aux besoins des agriculteurs du Sahel.
La formation a débuté par l’apprentissage de la préparation du site de compostage. Les agriculteurs ont d’abord appris à matérialiser un petit trou de 10 cm de profondeur. Ce trou initial sert à maintenir le compost en tas. Ensuite, une couche de cendre est déposée dans le trou, avec pour fonction de repousser les termites susceptibles d’attaquer le compost.
Après cette première étape, les agriculteurs ont ajouté du fumier organique, suivi d’un léger arrosage en eau sur la matière contenue dans le trou. Pour enrichir le mélange, de la paille coupée en petits morceaux et mouillée a été incorporée. Un autre ingrédient essentiel, le Burkina phosphate, a été ajouté. Ce phosphate local contribue à l’enrichissement et à la fertilisation du sol.
La production du compost requiert également une action physique. Les hommes et les femmes ont activement trottiné sur la matière pour la compacter. Ce processus de superposition des couches et de compression est répété plusieurs fois jusqu’à obtenir la quantité de compost désirée. Une fois la quantité voulue atteinte on procède au recouvrement. Le compost doit être recouvert d’un plastique pour favoriser une décomposition rapide de la matière en compost.
Le retournement du compost : une autre étape
Une fois la matière regroupée en tas, commence le processus de retournement. Cette étape, essentielle pour la réussite du compost, doit être effectuée quinze jours après la constitution du tas initial. Elle consiste à renverser l’emplacement des couches pour assurer une aération homogène et une décomposition efficace de la matière organique. Ce processus de retournement est répété pendant deux mois, garantissant ainsi que le compost soit bien décomposé et prêt à être utilisé.
Tout au long de la formation, les participants ont été encadrés de manière dynamique et pédagogique par les formateurs. Cette approche a permis aux agriculteurs, hommes et femmes, de suivre activement les sessions et de produire du compost avec aisance. En s’appropriant cette technique, les agriculteurs de Dori disposent désormais d’une méthode durable pour améliorer la fertilité de leurs sols et augmenter leurs rendements agricoles.
Cette initiative de formation en production de compost naturel marque une étape importante vers l’autonomisation des agriculteurs du Sahel. En adoptant des techniques de compostage efficaces et accessibles, les producteurs de la commune de Dori peuvent désormais espérer une meilleure fertilité de leurs terres et des récoltes plus abondantes.
Cette démarche, soutenue par la Coordination régionale des femmes du Sahel et l’ONG IRC, ouvre la voie à un avenir plus vert et prospère pour les communautés rurales de la région.
Roland DOAMBA, Observateur Civitac, Dori
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