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PUDTR : « La population de Toma est véritablement satisfaite par rapport aux réalisations », affirme le PDS Zakaria SAWADOGO

Zakaria SAWADOGO, Préfet et président de la Délégation spéciale de la commune de Toma, a reçu Civitac le 26 avril 2024. Il était question de se prononcer sur l’état d’avancement des réalisations du Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) dans la commune de Toma, province du Nayala.

Civitac : Peut-on avoir une idée des réalisations déjà faites et celles en cours dans la commune de Toma dans le cadre du PUDTR ?
Zakaria SAWADOGO : Il faut dire qu’il y a des activités de normalisation des salles de classe qui ont été faites à Toma-ville. À Toma-ville, il y a au moins 13 sites qui ont bénéficié des activités de normalisation des salles de classe. Je veux parler de certaines écoles qui sont à Toma-ville. Il y a aussi des écoles dans certains villages, surtout accessibles, qui bénéficient des investissements au niveau des salles de classe. La plupart de ces réalisations sont déjà achevées.

À Toma-ville, il y a trois sites où devait se faire la construction de bâtiments administratifs, des salles de classe, mais arrêtée pour raison de défaillance des entreprises. Ces travaux ont été repris et sont en cours d’exécution avec d’autres entreprises. Il y a aussi des travaux de normalisation d’une école dans le village de Yayo qui sont en cours de réalisation. Ces travaux avaient également été suspendus pour cause d’insécurité. Il y a aussi le cas des villages de Goussi et de Konti, dont les travaux ont été arrêtés pour défaillance des entreprises. Ces travaux sont également en cours de réalisation.

En plus de la normalisation des salles de classe, il y a aussi celle des centres de santé. Ces normalisations ont déjà été effectuées. Il s’agit du CMA de Toma, qui a bénéficié de ces activités, le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) urbain de Koin, le CSPS de Kolan, celui de Pankélé et celui de Zouma. En plus de cela, il y a la réalisation de postes d’eau autonomes, qui a été effectuée. A Toma-ville, nous en avons quatre. La réception technique a eu lieu la semaine passée.

Bâtiment d’un CSPS à Toma.

Comment se fait le choix des sites et des infrastructures ?
Tout d’abord, en ce qui concerne le choix des sites de normalisation des salles de classe, cela se fait en concertation avec les acteurs, notamment les éducateurs, car il ne s’agit pas de nouveaux sites pour les salles de classe, mais des anciens sites qui doivent être normalisés. Donc, il faut échanger avec les acteurs de l’éducation sur les besoins au niveau des écoles. S’il y a lieu de construire six salles de classe, il faut échanger avec eux pour savoir si telle ou telle école en a besoin. Ce sont donc eux qui nous orientent pour qu’on puisse savoir exactement là où il y a le besoin.

Concernant également la réalisation des postes d’eau autonomes, des acteurs sont impliqués. Il n’y a pas seulement la population, mais également les services techniques. Ici, nous avons au sein de la mairie un service technique en eau et assainissement. En outre, il y a la Direction provinciale en charge de l’eau et de l’assainissement, qui est impliquée pour pouvoir choisir les sites qui conviennent.

Quels sont les acteurs de votre commune qui sont impliqués dans le projet ?
Il y a la commune, je dirais la société civile. Il y a d’autres acteurs qui sont maintenant impliqués, notamment les cellules de veille. Sinon quand je parlais de la société civile, c’est d’abord au niveau de la jeunesse. Nous avons aussi des associations, une coordination communale de la jeunesse, une coordination communale des femmes, les communautés coutumières, les communautés religieuses.

En réalité, tout le monde est impliqué. Seulement, ce ne sont que des représentations. Chaque couche sociale est représentée lorsqu’il s’agit d’identifier un site, lorsqu’il s’agit de réaliser un ouvrage. Mais le degré d’implication dépend aussi de l’activité que nous voulons mener au profit de tel ou tel acteur. Vous verrez que le degré de concertation ou d’implication ne sera pas le même.

Comment jugez-vous cette implication ?
Il faut se dire que c’est nouveau pour les acteurs, ce qui fait qu’ils sont véritablement contents d’être impliqués. Il y a eu des exemples de cas où des réalisations ont été effectuées sans que les bénéficiaires soient impliqués, et ils sont réservés quant à l’utilisation de ces ouvrages. Donc, ce sont des acteurs vraiment motivés et satisfaits de cette implication.

Salles de classe réalisées par le PUDTR dans la ville de Toma.

Comment appréciez-vous la collaboration entre les différents intervenants du projet ?
C’est surtout au niveau des entreprises qu’il y a souvent des problèmes. Et aussi, nous avons vécu des situations où l’entreprise et le bureau de contrôle ne s’entendent pas par rapport à certains aspects des travaux. À part cela, la collaboration avec les autres acteurs se passe bien.

Comment la population juge-t-elle les différentes réalisations du PUDTR dans la commune de Toma ?
La population est véritablement satisfaite par rapport aux réalisations du PUDTR, parce que cela répond à leurs besoins. Aujourd’hui, nous sommes dans une période où nous peinons à satisfaire la population en eau potable. Donc, la réalisation des quatre postes d’eau autonomes dont je parlais est la bienvenue, et la population l’apprécie à sa juste valeur.

C’est la même chose en ce qui concerne la normalisation des salles de classe. Avec l’afflux massif des Personnes déplacées internes, en particulier des élèves déplacés internes, on a du mal à trouver des salles de classe pour tous les élèves qu’on recrute. Mais avec la normalisation, l’accompagnement du PUDTR, aujourd’hui, on ne peut pas dire que la préoccupation est totalement levée. Toutefois il y a de quoi être fier.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la population de votre commune par rapport aux réalisations du PUDTR ?
Ce que nous attendons de la population, c’est surtout une implication accrue pour veiller à ce que les réalisations soient faites selon les règles de l’art. Il s’agit aussi de leur demander de les utiliser à leur avantage, surtout de ne pas détourner la destination de certains ouvrages.

Également, accompagner la commune en faisant un retour, parce qu’il s’agit de faire la veille pour qu’en cas de défaillance dans la réalisation des activités, que la population puisse revenir vers la commune pour signaler ce qui ne va pas, afin que, en collaboration avec tous les partenaires, on puisse corriger.

Un poste d’eau autonome solaire réalisé dans la ville de Toma.

Quelles sont les attentes de la population vis-à-vis du PUDTR ?
Je pense vraiment que si nous sommes ici, c’est pour représenter la population. Et on peut aussi dire que nos attentes vis-à-vis du PUDTR sont de continuer à nous accompagner. Il s’agit également de s’impliquer pour qu’on puisse mettre la pression sur les entreprises. Parce que souvent, pour que les entreprises réalisent de bonnes œuvres, il ne faut pas rester à l’écart. Donc, le PUDTR doit aussi s’impliquer davantage.

Et aussi, vu que le projet doit normalement prendre fin en 2025, nous savons que 2025 ne sera pas la fin des difficultés, parce qu’il s’agit d’un projet d’urgence et nous estimons que l’urgence doit continuer. Notre souhait est qu’il puisse y avoir un renouvellement. Parce que si on se limite à 2025, nous avons déjà d’autres préoccupations, d’autres réalisations qui doivent être faites. Et si nous avons la chance que le PUDTR arrive à plaider auprès des bailleurs de fonds pour la continuité du projet, cela va également beaucoup nous être profitable. D’autant plus que nous avons toujours des activités, et nous nous demandons comment elles se réaliseront, étant donné que le projet prend fin en 2025.

Il s’agit également de demander au PUDTR d’accélérer afin que d’ici à 2025 tout ce qui est prévu puisse être réalisé. Et aussi, dans le cadre de la construction des postes d’eau, surtout des forages maraîchers, qu’il s’agisse des postes d’eau autonomes, nous constatons qu’il y a souvent des forages négatifs. Et quand je dis des forages négatifs, je parle des huit forages maraîchers. Sur 5 sites qui ont été testés, nous avons constaté que ces forages étaient négatifs. Donc, nous demandons au PUDTR de chercher à comprendre aussi auprès des entreprises ce qui ne va pas, pour que nous puissions avoir des forages positifs pour le bonheur de la population.

Quelles sont les difficultés rencontrées par le projet dans la mise en œuvre de ses activités dans la commune ?
Les difficultés ne manquent pas. Je veux souligner le cas de la réalisation de la piste rurale entre Koin et Pankélé. Nous avons eu deux propriétaires terriens qui s’opposaient à ce que la piste passe par leurs champs. Lorsque nous nous sommes rendus sur le site, nous avons compris qu’il ne fallait pas s’y opposer, car cela n’en valait pas la peine. En effet, après des échanges, nous avons pu trouver une solution à ce problème.

En plus de cela, il y a eu des lenteurs dans la normalisation des salles de classe alors que c’était urgent, à tel point que nous avions senti entre-temps que les acteurs de l’éducation pensaient que la lenteur venait de la commune. Ce sont les difficultés et nous avons pu les surmonter, surtout au niveau des salles de classe. Avec les échanges, nous avons trouvé la formule qui consistait à effectuer des réceptions techniques pour permettre aux acteurs d’utiliser les bâtiments. Il est vrai que ce n’est souvent pas facile pour les entreprises avec la population, mais avec la mise en place du comité de gestion des plaintes par le PUDTR, nous pouvons facilement surmonter la situation.

La piste rurale entre Koin et Pankélé en cours de réalisation.

Quel est votre mot de la fin ?
Je voudrais dire quelques mots de remerciement au PUDTR et aux bailleurs de fonds qui accompagnent également le projet. Je voudrais également féliciter tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ces activités.

Propos recueillis par Bernadette KAMBIRÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou

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