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Dori : la filière lait local à l’honneur

En collaboration avec la Direction régionale des ressources animales et halieutiques du Sahel, l’Union communale des mini-laiteries et centres de collecte de lait de Dori a organisé, du 13 au 14 mars 2019, dans l’enceinte de la mairie de ladite ville, la première édition des 48 heures du lait local. Le thème choisi pour ce premier essai était : « Faciliter l’accès au lait local pour le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. »

Le lait fait partie de l’économie de bon nombre de familles d’éleveurs et d’agropasteurs au Burkina Faso. La sécurité alimentaire ainsi que la prise en charge des autres besoins de base de ces familles sont intimement liées aux recettes générées par la production et la commercialisation du lait. Nonobstant tous ces apports du lait au niveau économique et alimentaire, la filière ne bénéficie pas toujours de l’accompagnement nécessaire pour son développement.

L’objectif global des 48 heures du lait local est donc de promouvoir et de valoriser cette filière à Dori en particulier et au Burkina Faso en général. De façon spécifique, il s’agit de faire découvrir la gamme de produits laitiers, valoriser et consommer le lait local, établir ou renforcer les relations entre les différents acteurs.

Une filière au fort potentiel

Dans la commune de Dori comme dans le reste du Sahel burkinabè, l’activité de l’élevage est sans doute celle qui prédomine. Le lait et ses sous-produits y font partie, par conséquent, des aliments les plus consommés. Conscients de cette forte demande et soucieux de moderniser cet aspect de l’élevage, des acteurs de la commune se sont mobilisés pour industrialiser la filière afin de répondre efficacement à cette même demande. Ces acteurs ont alors décidé de faire en sorte que la filière lait local se professionnalise afin de pouvoir se tourner vers le marché et contribuer davantage aussi bien à la sécurité alimentaire qu’à l’amélioration du niveau de bien-être des populations.

C’est ainsi qu’en 2010 la ville de Dori comptait trois mini-laiteries avec 31 831 litres de lait collectés et transformés par an, soit en moyenne 2 653 litres par mois sur l’ensemble des trois laiteries. Huit ans plus tard, la quantité de lait collectée est passée à 660 413 litres, soit 20 fois plus qu’en 2010. On peut donc dire que la filière se porte mieux. La commune compte à nos jours onze (11) mini-laiteries et deux centres de collecte de lait. Avec l’appui des partenaires tels que le Programme alimentaire mondial (PAM), ces laiteries fournissent du yaourt comme cantines scolaires dans les écoles de la commune.

Pour une filière beaucoup plus compétitive

Cependant, de nombreuses contraintes empêchent encore le lait local d’atteindre son plein potentiel. Au cours de ces dernières décennies, de nombreuses initiatives ont été développées afin d’augmenter la quantité et la qualité de lait produite localement. La multiplication des centres de collecte de lait et de mini-laiteries génère une intensification progressive des systèmes pastoraux, qui mettent en place des circuits de collecte de lait local afin de faciliter sa transformation.

A ces actions, il faut ajouter celles en cours ou à entreprendre telles que la promotion de l’insémination artificielle avec des races aux bonnes performances laitières, la promotion de la pratique de fosse de conservation de fourrages naturels, et la culture fourragère par la mise à disposition des producteurs de semences fourragères à prix subventionnés afin d’améliorer l’alimentation des animaux en saison sèche, la mise à disposition de sous-produits agropastoraux et agroindustriels à des prix subventionnés, l’appui à l’acquisition d’équipement en matériel de production à prix subventionnés.

Visite des stands par les officiels.
Grâce à ces deux jours consacrés au lait local, l’on a pu constater, comme l’a souligné dans son discours le représentant de la marraine de cette première édition, Dominique SAWADOGO, par ailleurs directeur régional des ressources animales et halieutiques du Sahel, que : « Les populations n’ont pas besoin qu’on leur donne du poisson, elles ont juste besoin d’eau, d’hameçon et de filet pour organiser leur propre pêche. »

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Dori

     

 

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