Ils étaient 133 porteurs de projets de la province du Séno à être formés les 18 et 19 mars 2019 dans le cadre du Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF). C’était dans la salle de conférences du Conseil régional du Sahel, avec pour thème : « Education financière et gestion des entreprises. »

Les femmes et les jeunes représentent cette frange de la société sur qui le développement d’un pays repose en grande partie. Cette frange peine malheureusement à trouver ses repères pour s’intégrer économiquement, et donc socialement. Et ce n’est pas toujours faute de n’avoir pas cherché des opportunités pour s’en sortir. Le PAE/JF se présente ainsi comme une réponse qui va permettre de venir à bout du chômage. Ce programme se propose d’accompagner des personnes physiques et morales porteuses de projets pertinents, en mettant à leur disposition des fonds pour la conduite de leurs actions.

C’est ainsi qu’en novembre 2018, invite avait été faite aux jeunes et femmes porteurs de projets et en quête de financement de chaque province du Burkina à déposer leurs dossiers. Cette formation s’inscrit donc dans la suite des activités du PAE/JF qui, après la phase de sélection, est passée à la phase de formation sur la manière de gérer les fonds qui seront alloués aux bénéficiaires.

En deux jours, quatre modules ont été dispensés aux participants. Il s’agit du module sur l’esprit d’entreprise, celui sur la comptabilité simplifiée et l’élaboration des états financiers, celui sur la gestion financière et celui sur la gestion des entreprises coopératives. Selon Issouf BAKOUAN, conseiller d’éducation féminine à la Direction régionale de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire du Sahel, par ailleurs formateur, « c’est une formation pour renforcer leurs compétences en éducation financière, toute chose qui leur permettra de bien gérer les unités qu’ils devraient mettre en place. »

Issouf BAKOUAN, formateur.

Les bénéficiaires, de leur côté, ne pouvaient qu’être satisfaits de cette main tendue par le PAE/JF. Madame Eliane BOUNDI, née GOUBA, avec son association Neemaji qui est dans la transformation des produits locaux, a eu l’appui du programme et ne cache pas sa joie : « Ce financement vient à point nommé, parce qu’il va renforcer notre capital. Nous pourrons maintenant bien mener nos activités. La formation aussi était la bienvenue, parce que les formateurs nous ont montré le b.a.-ba de la comptabilité. Je pense qu’après cette formation nous pourrons par exemple tenir le bilan. »

Madame Eliane BOUNDI.

Cette formation a été pilotée par le ministère en charge de la Jeunesse, celui en charge de la Femme ainsi que les quatre fonds nationaux de financement. Ces fonds sont notamment le Fonds d’appui au secteur informel (FASI), le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) et le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE).

Les 133 bénéficiaires sont répartis entre ces différents fonds. Il ne reste qu’à souhaiter, comme l’a dit M. BAKOUAN, que ces derniers mettent en application les connaissances acquises lors de la formation, une fois qu’ils auront obtenu le financement.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Dori