Burkina Faso : bilan de la croisade de lutte contre le faux Faso danfani et de l’importation de la copie du fil burkinabè
Une croisade de lutte contre le faux Faso danfani et l’importation de la copie du fil burkinabè a été organisée le vendredi 16 août 2024, à Ouagadougou, par l’Association Éduquer pour Développer – Éveil de conscience Burkina/Afrique. Cette activité a pour but de sensibiliser les commerçants et les consommateurs sur la contrefaçon qui est faite du pagne Faso danfani et sur l’importation de la copie du fil burkinabè.
C’est dans la matinée du vendredi 16 août 2024, au quartier Kilwin, que la croisade de lutte contre le faux Faso danfani et l’importation de la copie du fil burkinabè initiée par l’Association Éduquer pour Développer – Éveil de conscience Burkina/Afrique a débuté. Elle a permis de parcourir entre autres Baskuy yaar, 10-yaar, Sankariaré, le Grand marché de la commune de Ouagadougou.
« Au niveau des marchés, nous avons présenté le faux Faso danfani dans ces différentes versions et le vrai Faso danfani. On est allés vers les commerçants qui vendent le fil. On a montré le bon fil et le mauvais. On leur a dit que le pagne contrefait agresse notre santé, notre identité culturelle et ça tue l’économie burkinabè. C’est ce genre de message que nous avons passé », a indiqué le président de l’association, Abdoulaye KOUANDA.
A en croire le président de l’Association Éduquer pour Développer – Éveil de conscience Burkina/Afrique, cette contrefaçon a de nombreuses conséquences : « Beaucoup d’emplois sont menacés de disparition, tels que le métier de tisseuse. Vous voyez ce pagne-là, ils le vendent moins cher ; je crois que c’est les trois pagnes à 15 000 F CFA, alors que ce que nos femmes ont fait à la main ne peut pas compétir avec ça. Nous avons appris que lorsqu’on importe plus que ce que nous exportons, notre balance commerciale est déficitaire, et pour une balance commerciale qui est déficitaire, l’État aura du mal à payer les salaires des fonctionnaires ; il aura du mal à supporter même ses charges. Donc sur le plan économique, les conséquences sont incalculables. Si nous mettons de côté le côté économique, ça porte atteinte gravement même à notre santé », a cité, entre autres, le président Abdoulaye KOUANDA.
Il faut noter que la prochaine étape consistera à poursuivre le plaidoyer auprès des commerçants et consommateurs. Mais avant, ils ont interpellé la Douane ainsi que les premières autorités, notamment le président du Faso, et les a appelées à les soutenir dans cette lutte.
Clarisse KABORÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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