La commune de Ouahigouya, avec l’appui de l’Association internationale des municipalités du Burkina Faso (AIMF), prévoit de réaliser "une étude de faisabilité technique et économique sur les scénarios de financement et de gestion des aires d’élevage" en vue de délocaliser l’élevage domestique. La rencontre de cadrage avec la commission ad hoc chargée de suivre l’étude de faisabilité technique des aires d’élevage s’est tenue le mardi 9 avril 2019, dans la salle de réunions de l’ancienne mairie, sous la présidence du maire Basile Boureima OUÉDRAOGO.

L’élevage occupe une place sociale et économique très importante dans la commune de Ouahigouya. Elle est pratiquée par près de 90% des ménages, qui en tirent l’essentiel de leurs revenus.

Dans les secteurs 5, 6, 7,8 et 9 de la ville de Ouahigouya, plus de 80% des concessions pratiquent l’élevage, soit 5 200 ménages sur les 6 500.
Les déchets produits par l’activité d’élevage domestique polluent l’environnement et le rendent invivable et nauséabond. Cette insalubrité ahurissante pose un très sérieux problème de santé publique. La municipalité a donc décidé de délocaliser les activités d’élevage domestique à la lisière de la ville. Pour le maire, ce projet s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du Plan communal de développement durable de Ouahigouya (PCDDO). Il permettra, à terme, de délocaliser les aires d’élevage en périphérie afin de rendre la ville plus propre et d’assainir le cadre de vie et le bien-être des populations. Cette rencontre de cadrage de l’étude de faisabilité technique et économique sur les scénarios de financement et de gestion des aires d’élevage en vue de délocaliser l’élevage domestique est le lieu de s’accorder justement sur les différents aspects de l’étude. La rencontre vise à organiser, de façon consensuelle, les travaux de l’étude de faisabilité.

Elle permettra à la commission ad hoc et aux parties prenantes d’avoir une compréhension commune des termes de la mission confiée aux consultants, d’examiner les outils élaborés et de proposer une feuille de route claire pour la suite du projet. A cet effet l’équipe consultante, composée d’un environnementaliste, d’un ingénieur du génie rural, d’un topographe et d’un expert en économie rurale - qui est par ailleurs le chef de mission -, a entamé les présentations du jour. Le chef de mission a présenté les missions qui leur sont assignées, la méthodologie de l’étude, et aussi procédé à l’examen des outils de l’étude par les représentants de la population réunis en commission ad hoc.

A l’issue des présentations, les participants disent comprendre mieux la méthodologie et les outils de l’étude et félicitent les autorités communales pour l’approche participative et aussi inclusive des populations locales. Cette mission d’étude se déroulera conformément au programme de travail approuvé par l’Administration. Elle est prévue pour durer 15 jours/hommes. Cette durée prend en compte le temps de rédaction et de dépôt des rapports ; les temps de briefing, des restitutions avec l’Administration.

Boris Wend-La Sida OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Ouahigouya