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Burkina Faso/Boucle du Mouhoun : la Délégation spéciale de Poura tient sa 1ère session extraordinaire du Cadre de concertation communal

Vendredi 18 octobre 2024, il s’est tenu, à la mairie de Poura, la première session extraordinaire du Cadre de concertation communal (CCCo). Cette rencontre a été présidée par Momini SAWADOGO, le PDS, et a connu la participation des membres de la Délégation spéciale et des corps constitués de Poura. Ce cadre a pu se tenir grâce à l’accompagnement financier du Projet de renforcement de la résilience des ménages ruraux face au changement climatique et économique (PRORACE).

Christophe TUINA, représentant le chef de projet à l’ouverture de la session, a laissé entendre que « le PRORACE intervient dans 4 régions au Burkina, dont la région de la Boucle du Mouhoun, et dans les dix communes de la province des Balé. Le projet a été lancé en avril 2024 à Boromo et va se dérouler sur 4 ans. Il intervient spécifiquement dans l’agriculture, l’élevage. Il accompagne les personnes vulnérables dans des activités génératrices de revenus et les femmes dans la transformation des graines de néré en soumbala. Il intervient également dans le domaine des jardins nutritifs. Le projet a organisé des formations sur la gestion des ressources naturelles et sur le changement climatique dans le mois de mai passé. La rencontre qui vient de se tenir a concerné la gouvernance des ressources forestières ».

Le présidium à l’ouverture de la session.

Les participants ont eu droit à deux communications. La première a été livrée par le Lieutenant Tiga Aristide TAPSOBA, chef de service de l’environnement de Poura, sur la préservation des ressources naturelles. Selon le Lieutenant TAPSOBA, nos forêts sont menacées de disparition. Il donne les raisons qui contribuent à la dégradation de nos forêts : « L’agriculture à 80% : avec la croissance démographique il y a des besoins de terrains cultivables. L’urbanisation, avec l’extension des villes ; la coupe abusive du bois ; les feux de brousse ; la divagation des animaux ; l’orpaillage ; les produits chimiques. »

En ce qui concerne les mesures à prendre pour réduire un tant soi peu cette dégradation, le Lieutenant TAPSOBA propose « des reboisements et des sensibilisations pour une gestion rationnelle des ressources naturelles. A Poura, le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), à travers un projet, aide les artisans miniers avec des machines d’extraction de l’or sans le mercure ».

La deuxième communication a été présentée par Constant BOGNINI, technicien communal eau et assainissement de la mairie de Poura, sur l’état des lieux de la réalisation et la gestion des puits, forages, bornes-fontaines, PEA (Poste d’Eau Autonome), AEPS (Adduction d’eau potable simplifiée) et systèmes d’assainissement des eaux usées et excréta. Il ressort de son exposé que la commune de Poura dispose de 74 forages (forages institutionnels, communautaires et pastoraux), dont 4 forages non fonctionnels pour taux élevé d’arsenic ; 4 puits à grand diamètre. Un forage familial AEPS à Pig-pooré, qui dispose de 6 bornes-fontaines et 16 branchements privés qui desservent les villages de Pig-pooré et de Toécin en eau potable.

Une vue des participants.

Dans le domaine de l’assainissement, ce secteur est très peu performant du fait du manque de caniveaux dans la ville. A cela s’ajoute l’incivisme de certains ménages qui impactent négativement ce domaine. Il y a des ménages qui jettent les eaux usées sur la voie publique. On constate par endroits le ruissellement des eaux usées des douches dans les allées. En dépit de tous ces problèmes, la Délégation spéciale a pu réaliser 497 latrines dans la commune. En ce qui concerne les caniveaux, grâce au projet de bitumage de la route régionale RR 11, les travaux pour la canalisation des eaux est en cours par l’entreprise COGEB.

En termes de réalisations de forages dans la commune, on voit que la DS a fait de gros efforts, mais les populations expriment toujours le besoin d’en avoir dans certaines zones de la ville et dans certains villages. Pour répondre aux besoins des populations, 6 forages sont prévus. L’entreprise COGEB en charge du bitumage de RR 11 a promis de réaliser 3 forages : 1 à Poura village, 1 à Darsalam, 1 à l’École franco-arabe sise à la sortie en allant à Fara. Les trois autres seront pilotés par le ministère de l’Eau et de l’Assainissement : 1 vers l’abattoir en allant à Kankélé, 1 dans un site PDI à Darsalam et le dernier au Lycée départemental.

Pour que la ville de Poura soit propre, il faut que « nous commencions par nous-mêmes ; si chacun de nous commence l’assainissement chez lui, au fur et à mesure ça va résoudre le problème d’assainissement que nous vivons à Poura », a dit M. BOGNINI.

Mamadou SORÉ, Observateur Civitac, Poura/Fara

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