Burkina Faso/Boucle du Mouhoun : le PUDTR sur les traces des infrastructures réalisées dans les communes de Fara et Poura
Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) a organisé une caravane de presse pour une visite de terrain des infrastructures réalisées. Les communes de Fara et de Poura ont eu l’honneur de faire partie des communes choisies pour recevoir la caravane. C’est donc le jeudi 21 novembre 2024 que les journalistes et professionnels de médias, accompagnés des responsables du PUDTR de la région de la Boucle du Mouhoun, ont été reçus par lesdites communes.
La visite a commencé par l’École primaire publique au secteur 4 de Fara. Une école normalisée avec des latrines pour enseignants et pour élèves et un bosquet embelli d’arbres d’acacia. La Directrice a laissé entendre que « les enfants travaillent dans de très bonnes conditions. Les salles sont aérées. Nous avons reçu une cinquantaine d’élèves PDI. Avant la construction des bâtiments du PUDTR, les élèves étaient en surnombre dans les classes, mais présentement on compte une cinquantaine d’élèves par classe. Nous faisons de notre mieux pour aider les élèves PDI en fournitures scolaires. Nous remercions le PUDTR ».
La seconde étape nous a conduits dans le village de Dakayes, où une adduction d’eau potable a été implantée pour les habitants de ce village situé à 7 km de Fara. Là-bas, le chef du village n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction et a remercié le donateur, qui n’est autre que le PUDTR. Catherine DAOUROU, que nous avons trouvée à la borne-fontaine en train de faire la lessive, n’a pas, elle aussi, caché sa satisfaction : « Avant on allait presqu’à un kilomètre pour avoir de l’eau. On puisait l’eau dans les puits et les marigots. Il fallait te lever très tôt le matin pour devancer les animaux au marigot, sinon ils vont troubler l’eau ! On souffrait beaucoup pour avoir de l’eau. Mais, maintenant, on est ‘’fiers de vous‘’, parce que vous nous avez donné de l’eau. Maintenant on ne part plus loin, l’eau est à côté de nous et on peut faire tout ce qu’on veut avec, et cette eau est potable. »
Après Dakayes, la caravane s’est rendue dans le village de NABOU, situé à 10 km du chef-lieu de la commune où une piste mécanisée d’une quarantaine de kilomètres est en construction. Abel NASSÉ, responsable des infrastructures au PUDTR, donne des détails techniques : « Ce tronçon est divisé en trois lots où il y a trois entreprises qui travaillent. Le tronçon que nous visitons est exécuté par le groupe GLOBEX pour une distance de 13 km qui part de NABOU au village de KAHI, suivi d’un autre lot de 18 km. »
De retour de NABOU, la caravane est revenue à la mairie de Fara pour une interview avec Aloys OUANGO, le PDS, qui a fait le point des réalisations du PUDTR dans sa commune : « Nous avons en cours de réalisation 6 complexes scolaires ; des formations sanitaires en construction ; nous avons bénéficié de 65 km de route et de plus de 5 km de lampadaires. Nous avons eu 20 écoles normalisées qui ont répondu à nos besoins. Ça a absorbé les classes pléthoriques où on pouvait avoir plus de 70 élèves par classe, et ça a permis également aux enseignants et aux élèves d’avoir un cadre d’apprentissage de qualité. Nous tenons à remercier le PUDTR pour avoir choisi notre commune comme exemple. Nous constatons de visu ce qui a été fait. Donc, je tiens personnellement à dire merci, au nom de la Délégation spéciale de la commune de Fara, au PUDTR, qui nous a sauvés et nous a permis d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. »
A l’issue de l’intervention du PDS, les journalistes et professionnels de médias sont allés visiter une association de femmes qui mène une activité génératrice de revenus (AGR) dans la commune de Fara. L’Association YAFAMA de Fara fait de l’étuvage de riz. L’étuvage de riz consiste à cuire partiellement le riz. Ce processus est généralement effectué pour réduire le taux de brisure, afin de préserver les éléments nutritifs et d’améliorer la qualité du riz. Après le séchage du riz passé à l’eau chaude, elles décortiquent le riz avant de le vendre. Un riz made in Burkina de très bonne qualité. Certains caravaniers ont même pris quelques kilos de riz pour leurs consommations. Kalidjètou NANA, présidente de l’Association YAFAMA de Fara, apprécie : « Avant, nous faisions l’étuvage du riz avec nos propres moyens. Présentement nous avons reçu un accompagnement financier et matériel du PUDTR. Un fonds de roulement d’une enveloppe de 800 000 F CFA, des marmites, un tricycle, un polytank et bien d’autres ustensiles. Nous pouvons faire un bénéfice de 500 000 F CFA par traite, et cela nous permet de subvenir à nos besoins fondamentaux. Nous sommes 32 membres dans l’association. Nous accueillons également une trentaine de femmes PDI qui ont adhéré à notre association. Nos clients viennent de Ouagadougou ; il y a également les artisans miniers qui sont à Fara ici. Nous vendons le sac de 100 kilos de riz décortiqué à 50 000 F CFA et le plat à 1 250 F CFA. Présentement nous avons une mévente à cause de la récolte de riz dans les champs, mais d’ici quelques semaines, le marché reprendra. »
La commune de Poura a reçu la dernière étape de la caravane plus précisément à l’École primaire publique du village de Darsalam, située à 5 km au sud. Ladite école primaire est une école normalisée avec un bosquet garni d’arbres. Azila Andréa GUEL est la Directrice de l’école. Elle explique comment les infrastructures du PUDTR ont apporté un changement dans son établissement : « Précisément, c’est l’année scolaire 2023/2024 que nous avons commencé à occuper les salles. Nous avons eu trois salles de classe en supplément, un hall, un bureau, un magasin, des latrines pour enseignants et pour élèves. Vraiment c’est un grand plus pour nous, parce que sous les halls il y a des tableaux qui permettent aux enfants de réviser leurs leçons dans l’après-midi avant de rentrer en classe. La construction est aussi adaptée, les salles sont aérées ; en tout cas nous sommes à l’aise. C’est un plus et ça va permettre d’améliorer encore la scolarisation des enfants et éviter les échecs scolaires. On avait 3 classes avant, puisqu’avec ces 6 classes on va normaliser d’ici là, et les élèves vont évoluer correctement. »
La piste rurale mécanisée qui relie Poura-village à Darsalam en pleins travaux a été aussi visitée. Dès que cette piste sera terminée, elle permettra aux populations de ces deux villages de se déplacer aisément. C’est sur ce tronçon que la caravane de presse a pris fin dans la commune de Poura.
Mamadou SORÉ, Observateur Civitac, Poura/Fara
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