Inauguration de l’usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso : un pas vers l’autonomie industrielle du Burkina Faso

Le samedi 30 novembre 2024, le Président du Faso, Ibrahim TRAORÉ, a inauguré une usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso. Projet phare de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, cet événement marque une étape majeure pour l’autonomisation économique et la valorisation des ressources locales au Burkina Faso.

Fruit de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, l’usine de transformation de tomate de la ville de Bobo-Dioulasso a été inaugurée ce samedi 30 octobre 2024. Cette inauguration a été présidée par le Président du Burkina Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, en présence de plusieurs ministres, des autorités de la ville et de la population bobolaise sortie en grand nombre.

Lors de la cérémonie d’inauguration, le Président Ibrahim TRAORÉ a salué l’engagement des Burkinabè, notamment à travers l’actionnariat populaire, qui a financé 80% du projet. Il a également souligné l’importance de ce projet pour le développement endogène et inclusif du pays, appelant les sceptiques à rejoindre ce mouvement national.

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Quatorze mois de travaux soutenus par un investissement de plus de 8 milliards de francs CFA ont permis de rendre cette usine de transformation de tomate opérationnelle sur une superficie de cinq hectares. L’usine a été mise en place par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), avec la contribution de plus de 60 000 citoyens qui a permis de mobiliser 2,5 milliards de francs CFA.

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Cette infrastructure moderne qui porte le nom de SOBTO, Société burkinabè de tomate, comprend des unités de transformation, des magasins de stockage, une cantine, une infirmerie et des bureaux administratifs construits sur une superficie de cinq hectares. Elle a une capacité de traitement de 100 tonnes de tomate par jour pour la production d’un produit de grande consommation, qui est la pate de tomate, baptisée "A’diaa", qui signifie ‘’la saveur en langue dioula’’. La vision affichée à travers ce produit est de conquérir le marché intérieur, mais aussi celui international.

Selon Karim TRAORÉ, Directeur général de l’APEC, « À terme, l’usine permettra de créer 180 emplois directs permanents auxquels s’ajouteront 3 000 emplois indirects liés à l’approvisionnement et aux prestations de services ». Il a également précisé qu’une attention particulière a été portée aux jeunes et aux femmes avec 75% des postes attribuées à des personnes qui en sont à leur tout premier emploi. Pour les cinq premières années, un chiffre d’affaires de 8 milliards de francs CFA sont attendus.

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Ce projet vise également à renforcer la souveraineté alimentaire du pays, d’une part, et à encourager la production et la transformation locale, d’autre part. Selon Aziz NIGNAN, président du Conseil d’administration de la Société coopérative bâtir l’avenir, « à travers cette usine, nous ne fabriquons pas seulement des produits, mais nous forgeons aussi une nouvelle manière de penser notre développement, un développement souverain basé sur une solidarité constitutive où chacun bénéficie directement des fruits de ses efforts ».

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso

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