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Le LC pour une culture de dialogue entre collectivités territoriales et organes publics de contrôle

Dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-2), financé par la Coopération suisse, le Laboratoire Citoyennetés (LC) a entamé l’organisation d’ateliers régionaux de concertation sur les mécanismes publics de contrôle. Et c’est la cité du Cavalier rouge qui a abrité, les 16 et 17 mai 2019, l’atelier de la région du Centre-Ouest avec les collectivités territoriales, les associations et médias partenaires du LC. Le Programme DEPAC entend contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et des citoyennes, à travers la fourniture de meilleurs services publics de qualité et une économie locale plus structurée.

À travers cet atelier, le LC se donne pour objectif de contribuer à renforcer l’appropriation par les collectivités territoriales des mécanismes publics de contrôle ainsi que leur modalité de mise en œuvre. Prévus à 9h00, c’est finalement aux environs de 9h 30 minutes que les travaux ont été lancés par Aboulaye BADOH, président du Conseil régional du Centre-Ouest. Mais auparavant, c’est le Secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés qui s’est exprimé.

Après avoir souhaité la bienvenue à tous les participants, Armand Joseph KABORÉ a rappelé le contexte de la tenue de la rencontre : « Habituellement les institutions publiques de contrôle sont des structures dont le travail est parfois redouté, dans la mesure où certaines de leurs conclusions peuvent aboutir à des conséquences juridiques. Mais au-delà de cette crainte, nous voulons privilégier le rôle pédagogique que ces institutions se donnent. Aux côtés du travail que nous faisons avec la société civile dans le contrôle citoyen, nous appuyons les élus locaux à organiser des sessions de reddition des comptes. Tout cela produit des résultats, mais on sait que ça ne peut pas remplacer le contrôle public. Le contrôle public est et demeure une pierre fondamentale dans les mécanismes de gestion publique  », a-t-il expliqué.

Prenant la parole à son tour, le président du Conseil régional a, au nom des collectivités partenaires du programme DEPAC dans la région du Centre-Ouest, remercié la Coopération suisse qui, à travers le Laboratoire Citoyennetés, a permis la tenue de cette rencontre entre institutions publiques de contrôle et collectivités territoriales. Il a également fait comprendre tout l’intérêt de l’organisation de l’atelier à leur endroit dans la mesure où les collectivités gèrent des budgets publics qui sont soumis à des mécanismes de gestion. Selon lui, la méconnaissance de ces mécanismes peut engendrer des difficultés ou même des blocages dans la mise en œuvre des activités. Et c’est la raison pour laquelle les élus sont conscients de la nécessité de mieux se rapprocher des institutions publiques de contrôle que sont notamment l’ASCE-LC, la Cour des comptes, l’Inspection des services techniques, etc.

Deux jours avec d’enrichissantes communications

Cet atelier de deux jours a connu une série de communications. Au premier jour, des présentations ont été faites, toutes de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC). Le premier exposé a porté sur la présentation générale de l’ASCE-LC et a été fait par le contrôleur général d’Etat adjoint, Jean-Pierre SIRIBIÉ. Ce dernier est revenu sur la genèse de la structure étatique chargée de la lutte contre la corruption. Il a également évoqué les attributions et les modes de saisine de l’ASCE-LC.

À la suite de ce dernier, c’est Urbain MILLOGO, chef de département Audit et contrôle, qui a fait la communication sur « La pratique du contrôle ». Cette communication avait pour objectif de permettre aux participants de se familiariser avec les notions de contrôle et d’audit, les processus de réalisation d’une mission, la nature des contrôles (administratif, juridictionnel et parlementaire). La troisième communication du jour était relative à la loi portant prévention et répression de la corruption, présentée par le contrôleur général d’Etat adjoint. Pour clore la série des communications de la première journée des travaux, le thème sur la mise en œuvre de la loi anti-corruption au Burkina Faso a été développé.

Au deuxième jour, après avoir fait la synthèse des travaux de la veille, Aimé DABILGOU, chargé de programme du LC, a laissé la place à Halidou NIGNAN, inspecteur des services techniques au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, pour ses deux communications. Si la première a porté sur l’organisation, le rôle et la mission de l’Inspection générale des services, la deuxième a été consacrée aux leçons et enseignements à tirer des expériences concrètes de suivi sur le terrain.

De fructueux échanges à l’issue des communications

Si toutes les communications ont été d’une grande richesse, les questions des participants n’en ont pas été moins pertinentes. La pertinence et la multitude des préoccupations soulevées témoignent de l’intérêt qu’ont porté les participants sur le contenu des exposés. De la série de questionnements des participants, on peut retenir : Comment déceler les risques de fraude ? Quelle structure contrôle l’ASCE-LC ? Quelle est la relation entre l’ASCE LC, le REN-LAC et la Cour des comptes ? Les collectivités territoriales peuvent-elles bénéficier des outils de l’ASCE-LC pour s’autoévaluer ? Une collectivité territoriale peut-elle solliciter l’ASCE pour les audits ? Y a-t-il des textes qui ne permettent pas à un proche d’un Maire ou autre décideur de postuler à un marché ? L’ASCE-LC mène-t-elle des investigations auprès des partenaires techniques et financiers au Burkina ? Pourquoi un parti qui rejoint la Majorité pour un poste n’est pas dans la corruption ? Des questions qui ont trouvé réponses auprès des communicateurs et même parfois auprès de certains participants.

À la fin de l’atelier, c’est tout satisfaits que les participants ont pris congé les uns des autres. Mais avant, quelques-uns n’ont pas manqué de se prononcer. Philippe NITIЀMA, président de l’Association Kiib Tegawendé de Poa, était tout heureux car il a appris beaucoup de choses, surtout sur la gestion, le mécanisme de contrôle que l’Etat a mis en place. Pour celui dont c’est la première fois de prendre part à un atelier de ce genre, il est bon de comprendre les mécanismes de contrôle public, quand on sait aussi que sa structure est une association de plaidoyer et d’interpellation.

Tout en espérant que de tels cadres d’échange seront à nouveau organisés, il dit être conscient du travail qui les attend après l’acquisition de ces connaissances. Christine YAMÉOGO, présidente de l’Association féminine de Koudougou, tout comme NITIЀMA, est ravie pour ce qu’elle a pu apprendre durant les deux jours. Ce qu’elle a acquis comme connaissances, elle compte bien travailler à le mettre au profit de la bonne gouvernance locale, a-t-elle promis.

Après l’atelier de la région du Centre-Ouest, les régions du Nord, de l’Est et du Sahel se préparent à accueillir les leurs dans les prochains jours.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Koudougou

     

 

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Du 02 au 03 février 2024.

Atelier bilan sur la mise en œuvre de l’axe 1 de DEPAC-3 avec les collectivités territoriales partenaires du programme les plus touchées par la crise sécuritaire

Jeudi 11 janvier 2024 à Ouagadougou

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