La Coopération suisse et la commune de Koudougou partagent leurs expériences dans la Budgétisation sensible au genre
La question du genre reste non seulement une préoccupation majeure pour l’Etat central, mais également pour les collectivités territoriales et certaines organisations œuvrant pour le développement local. A l’occasion de la formation du personnel terrain, des points focaux et des partenaires des collectivités territoriales du programme DEPAC à Réo, les représentants de la commune de ladite ville et de la Coopération suisse ont été invités à partager leurs expériences dans la Budgétisation sensible au genre (BSG).
Déjà honorés par la présence du maire de la commune de Koudougou et du représentant de la Coopération suisse à leurs côtés, les participants à la formation ont eu droit à des communications de leur part. Des exposés qui ont porté sur les expériences de leurs structures respectives dans la Budgétisation sensible au genre.
Quelques actions de la commune de Koudougou en matière de genre
A l’instar d’autres communes du Burkina Faso, la commune de Koudougou travaille à réduire sensiblement les inégalités de genre dans son ressort territorial. Maurice Mocktar ZONGO a expliqué que la planification ainsi que l’élaboration du budget dans sa commune sont marquées par des questionnements au rang desquels figure celui de la garantie de l’égalité entre les hommes et les femmes. Et même si, selon lui, la question du genre n’apparaissait pas dans les termes de référence du Plan communal de développement (PCD), cet aspect a été par la suite pris en compte de façon transversale. C’est ainsi que le conseil municipal a pu mener des actions à l’endroit des groupes spécifiques de la commune.
De ces actions, l’on peut retenir l’équipement des personnes vivant avec un handicap moteur en tricycles (20 par an), la création d’un fonds d’autonomisation des femmes en partenariat avec la CADEPAC depuis 2017, la création d’un forum communal des femmes pour la prise en compte de leurs préoccupations, la création d’un centre de planification familiale, la création de centres de loisirs dans les villages pour fixer les jeunes dans leurs terroirs, l’octroi de bourses scolaires aux meilleures filles de la commune par le biais du parrainage, la formation des jeunes en entrepreneuriat et la réalisation de centres d’éveil au profit de la petite enfance.
Ces actions du conseil municipal de Koudougou ont été saluées par le représentant de la Coopération suisse, Jean-Pierre SALEMBÉRÉ. Il a par ailleurs plaidé pour une amélioration de la budgétisation sensible par une planification sensible au genre pour permettre le suivi-évaluation. Un souhait qui a trouvé une oreille attentive, puisque le maire s’est engagé à s’appuyer sur ses techniciens présents à la formation pour améliorer la Budgétisation sensible au genre dans sa commune.
La stratégie de la Coopération Suisse face à la question du genre
Revenant sur sa communication, M. SALEMBÉRÉ a fait cas de la persistance des inégalités entre hommes et femmes dans le monde, majoritairement défavorables aux femmes et aux filles. D’où la nécessité de travailler à réduire ces disparités par l’instauration de l’égalité des chances. Et cette égalité doit se traduire par l’autonomisation des femmes et des filles. Il a également souligné que le Plan national de développement économique et social (PNDES) et la Politique nationale Genre prennent en compte la question de la réduction des inégalités hommes/femmes. Il a poursuivi en indiquant que la Budgétisation sensible au genre est perçue par la DDC comme une opportunité car étant l’application de la transversalité du genre dans la budgétisation.
Selon toujours ce dernier, la Coopération suisse propose un cycle dans la budgétisation sensible. Ce cycle comprend la collecte de données auprès des parties prenantes, l’élaboration du plan, la budgétisation, la mise en œuvre et l’évaluation. Toujours sur la question du genre, la DDC utilise une stratégie basée sur trois approches, à savoir l’approche institutionnelle, de transversalité et de spécificité. Soucieuse de la réussite des actions menées sur le terrain, la Coopération suisse collabore avec d’autres structures telle la GIZ, afin que la BSG soit une réalité au niveau national. Pour terminer, il a indiqué que la BSG n’est pas une fin en soi mais un outil permettant d’atteindre l’égalité hommes/femmes. C’est pourquoi l’engagement des acteurs est une des clés de succès de la BSG.
Romuald Windenonga OUEDRAOGO, Observateur Civitac, Koudougou
Partager sur :
Le 18 septembre 2024, l’Association Monde Rural Burkina (AMR-BURKINA) a marqué une nouvelle étape dans son engagement en faveur de l’autonomisation des jeunes de la région du Sahel. À travers son (…) Lire la suite
Le jeudi 3 octobre 2024, une délégation conduite par Momini SAWADOGO, le PDS, est allée rencontrer les bénéficiaires des infrastructures du PUDTR présentement en cours d’exécution. La cellule MOS (…) Lire la suite
Cent enfants issus de familles vulnérables ont vu leur avenir éclairci grâce à l’initiative de Maimouna BA, une femme engagée originaire de la région du Sahel. Face aux défis exacerbés par la (…) Lire la suite