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Le Cifoeb s’intéresse au budget alloué aux secteurs de la Sécurité et de la Défense

Apporter sa contribution dans l’analyse de l’efficacité et l’efficience des dépenses publiques dans les secteurs de la Défense et de la Sécurité, et servir de base pour des actions de plaidoyer de la société civile en vue de contribuer à une meilleure allocation et une meilleure gestion des ressources allouées dans les secteurs de la Sécurité et de la Défense, telle a été l’idée qui a décidé le Centre d’Information, de Formation et d’Etudes sur le Budget (CIFOEB) à commanditer une étude. La restitution de ce travail a eu lieu dans la salle de conférences du Liptako-Gourma, le mardi 17 septembre 2019, à Ouagadougou.

Depuis 2015, le contexte sécuritaire du Burkina Faso s’est progressivement dégradé à cause du terrorisme, accroissant encore les efforts que doit consentir l’Etat pour satisfaire les besoins des populations, surtout les plus défavorisées. La répartition équitable des ressources constitue de ce fait un défi permanent. Il était donc temps, selon Dramane SEMDÉ, vice-président du CIFOEB, de «  jeter de la lumière sur les caractéristiques de ces dépenses et interroger aussi l’efficacité et l’efficience dans ce contexte particulièrement critique sur le plan de la sécurité  ».

L’étude commanditée par le Cifoeb, avec l’appui technique et financier de ses partenaires, notamment Oxfam-Danida, indique que les dépenses globales de l’Etat sont caractérisées par une nette reprise sur la période 2016-2018, après la baisse d’ensemble observée de 2013 à 2015, suite à la crise sociopolitique que le Burkina Faso a connue. Concrètement, elles ont progressé de 15,33% sur la période 2016-2018, passant de 1 663,19 milliards en 2016 à 2 127, 7 milliards de FCFA en 2018. Entre 2013 et 2015, elles avaient baissé de 0,37% contre une hausse de 18,15% sur la période 2010-2012.

Pour ce qui est des allocations faites au ministère de la Défense, elles ont progressé en moyenne de 25,84% contre 2,08% pour la période 2013-2015 et 12,86% sur la période 2010-2012. L’année 2018 a connu la hausse la plus importante des allocations budgétaires du ministère de la Défense (48,98%). En volume, les dépenses budgétaires sont passées de 95,43 milliards de francs CFA en 2016 à 169,94 milliards de francs CFA en 2018, en raison de la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense pour faire face au terrorisme qui menace l’intégrité du territoire. En 2019, les efforts d’allocations en faveur de la défense nationale se poursuivent avec une prévision de 209,73 milliards de francs CFA. Comparées aux allocations de 2018, c’est une progression de 23,41%.

Les évolutions constatées des ressources allouées ont poussé à la hausse le poids du secteur de la Défense dans le budget national. En effet, la part du budget de la défense dans le budget national est passée de 2,96% en 2016 à 3,25% en 2018. En moyenne, sur la période 2016-2018, la part du budget alloué à la défense est de 3,08%.

Le Burkina a besoin d’une armée moderne et bien équipée

L’étude montre également que les allocations budgétaires en faveur de la sécurité sont passées de 57,54 milliards de francs CFA en 2016 à 72,01 milliards de francs CFA en 2018, soit un taux de croissance annuel moyen de 12,28%. En 2019, la prévision budgétaire de la sécurité s’élève à 95,70 milliards de francs CFA.
Il y a lieu de souhaiter que ces efforts se poursuivent en vue de se doter d’une armée moderne et bien équipée.

Par ailleurs, d’après le rapport on remarque la même hausse au ministère en charge de la Sécurité. Les allocations sont passées de 57,54% milliards de F CFA en 2016 à 72,01% en 2018, soit un taux de croissance annuel de 12,28%. Le rapport indique également que le montant alloué à la sécurité, qui est issu du budget national, apparaît relativement faible, bien qu’il soit en hausse. Il est passé de 2,96% à 3,07 en 2017, puis à 3,25% en 2018. Pour 2019, sur la base des prévisions, il sera de 4,32%.

Quelques recommandations ont été formulées à l’issue de cette analyse budgétaire globale sur les secteurs de la Sécurité et de la Défense :

- au titre des dépenses en général
1) Rationaliser les dépenses de personnel afin de les ramener dans les limites de la norme communautaire, qui est de 35% ;
2) Rationaliser les dépenses de fonctionnement pour se conformer à l’objectif de réduction du train de vie de l’Etat ;
3) Accroître la part de la richesse nationale allouée aux investissements publics.

- au titre des dépenses spécifiques liées à la sécurité et à la défense nationale
1) Augmenter l’allocation des ressources au secteur de la défense et de la sécurité pour le renforcement du maillage sécuritaire.

Des plaidoyers seront menés par le CIFOEB à l’endroit du gouvernement pour la prise en compte des recommandations ci-dessus énumérées.

Anaïs MONÉ, Observatrice Civitac, Plateau central

     

 

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