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Démocratie et participation au cœur du débat démocratique du CGD

A l’instar des années précédentes, le monde entier a célébré la Journée internationale de la démocratie le 15 septembre 2019 sur le thème de la participation. Pour marquer cet événement au niveau national, le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a organisé un dialogue démocratique le 19 septembre 2019. Ce cadre d’échange, qui a eu lieu dans la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), s’est penché sur le thème « La participation des citoyens à la démocratie au Burkina Faso ».

« La vraie démocratie est une route à double sens de circulation, construite sur la base d’un dialogue permanent entre la société civile et la classe politique. Ce dialogue doit avoir une influence concrète sur les décisions politiques ». C’est l’idée qui a guidé l’activité de l’institution qui fait la promotion de la gouvernance démocratique au Burkina Faso. Trois sujets ont constitué la substance des échanges. Ce sont notamment :
-  La participation des citoyens à la démocratie du Burkina : Leurre ou réalité
-  L’état des lieux de la participation des femmes et des jeunes au Burkina Faso
-  L’action syndicale du Burkina Faso : une forme de participation ou un frein à la gouvernance
Ces sujets ont été développés par des spécialistes en la matière, puis s’en sont suivis des échanges avec les participants.

D’entrée de jeu, le professeur Luc Marius IBRIGA, qui avait la charge d’exposer sur le premier sujet, a défini la participation citoyenne, les formes et dimensions de cette participation. Pour ce qui est de l’état de la participation au Burkina, selon le professeur, ce pays dispose d’un cadre normatif favorable à la participation citoyenne au vu de la Constitution qui reconnaît le droit d’être électeur, éligible, des candidatures indépendantes ; le droit de pétition ; le droit à la désobéissance civile, etc. A cela s’ajoute des textes normatifs favorables à la participation, comme le processus de décentralisation, la dépénalisation des délits de presse, les émissions d’expression directe, la loi sur la liberté d’association, etc. Cependant, poursuit-il, force est de reconnaître la faiblesse de cette participation, qui s’explique par la faible conscience citoyenne des populations née de l’analphabétisme et de l’ignorance, la persistance d’une corruption rampante et lancinante, l’abus de pouvoir, le népotisme, etc. A cela s’ajoute la réalité d’une administration de commandement fondée sur la peur, le secret, le pouvoir discrétionnaire et non d’une administration de service ; le désenchantement des populations envers la classe politique face aux promesses électorales non tenues. Il serait donc important de lever ces hypothèques, pense le professeur, si on veut obtenir une participation optimale. Il propose quelques pistes à explorer pour y parvenir : œuvrer à la réalisation d’une société qui assure le plein épanouissement de l’homme, consolider l’état de droit et les sentiers de la démocratie en construction, et promouvoir une culture de paix.

A sa suite, Madame Martine YABRÉ, spécialiste en genre, remarque que la situation de la femme et des jeunes est problématique à cause des nombreux projets et programmes qui leur sont dédiés, qui ne leur accordent pas une place importante, estimant qu’ils sont immatures. D’après les statistiques, sur le plan politique, avant, pendant et après la période insurrectionnelle - qu’a fait ressortir Mme YABRÉ -, les places accordées aux femmes et aux jeunes dans des postes décisionnels sont presque insignifiantes.

Le dernier sujet a été développé par M. Bassolma BAZIÉ. Celui-ci s’est attelé à démontrer, des exemples à l’appui, que l’action syndicale est une forme de participation et non un frein à la gouvernance.

A l’issue des interventions, l’intérêt porté par les participants aux différents thèmes développés s’est mesuré par la qualité des contributions apportées au débat et des questions adressées aux panélistes.

Moné Anaïs, Observatrice Civitac, Plateau central

     

 

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