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Cadre de concertation de l’année 2019 de la commune de Ziniaré

Convaincue du fait que la concertation est un moyen qui vise à l’harmonisation des approches, au renforcement de la complémentarité et de la participation des acteurs au processus de développement, la commune de Ziniaré a tenu la première session ordinaire de son cadre de concertation communal le 27 septembre 2019. Les échanges ont porté sur le thème : « Promouvoir la cohésion sociale, gage d’un développement solidaire de la commune de Ziniaré. » Cette activité a été possible grâce à l’appui financier de Solidar Suisse et technique du Laboratoire Citoyennetés.

Trois temps forts ont ponctué ce cadre de concertation : 1) La présentation du projet Initiative Grande muraille verte ; 2) La vie carcérale et 3) La situation des déplacés.

Le chargé de communication du projet Initiative Grande muraille verte (IGMV), Fabrice BAZIÉ, s’est chargé de présenter sa structure, au travers essentiellement de ses objectifs, ses missions, ses domaines et zone d’intervention, ainsi que de son organigramme.

D’après lui, IGMV est un engagement des chefs d’Etat pris en 2005 et qui vise à apporter des solutions à la question de la désertification et à l’insécurité alimentaire. Il vise à développer une approche novatrice et inclusive, mettant en synergie les actions de lutte contre la désertification et des effets néfastes des changements climatiques, de restauration des terres, de conservation de la biodiversité, de développement des systèmes de productions agricole et pastorale aux fins de promouvoir la création des richesses au profit des populations.

Le deuxième point du cadre de concertation a porté sur la vie carcérale. Selon le Maire de la commune de Ziniaré, ce cadre de concertation constitue une innovation majeure car elle enregistre la présence de quelques détenus de la Maison d’arrêt et de correction : « Il faut prendre en compte tout le monde […] Quand on parle de cohésion sociale, il faudra qu’on parle aussi d’un développement inclusif et participatif. Nous avons dit que nous voulons voir comment les détenus peuvent participer au développement local. Voilà pourquoi j’ai plaidé à ce que le Directeur de la prison civile de Ziniaré puisse faire venir des détenus parce que leur présence éveille, sensibilise et conscientise ». Le choix du thème se pose donc, ajoute-t-il, avec acuité : « Nous avons des menaces sécuritaires ; notre vivre ensemble est menacé. Voilà pourquoi nous avons pensé qu’il était bon de réfléchir pour que nous parlions ensemble le même langage. C’est parce qu’il y a la cohésion sociale, l’unité et l’entente que nous pouvons poser des actes de développement. »

Le Directeur de la prison civile de Ziniaré a donc été invité à échanger avec les participants sur le quotidien des pensionnaires de son établissement. Dans cet exposé Kalifa MILLOGO montre un autre visage de la prison. D’après lui : « Les détenus sont uniquement privés du droit de sortir et de venir. Ils mènent une vie normale au sein de la prison et sont libres de pratiquer leur religion de base, en témoigne l’autorisation que nous accordons aux différentes confessions religieuses pour des séances de culte et de prière. ». Ils peuvent également contribuer d’une manière ou d’une autre au développement local, étant donné qu’ils mènent souvent des activités génératrices de revenus, comme la confection d’objets d’art par exemple. De plus, en cas de bonne conduite après leur incarcération et à condition d’avoir purgé la moitié de leur peine, certains détenus peuvent être autorisés à se faire embaucher dans une entreprise quelconque sous le contrôle d’un agent de sécurité.

Élaborer une stratégie nationale de promotion de la cohésion sociale
Pour ce qui est de la situation d’insécurité que vit en ce moment le Burkina Faso, le maire de Ziniaré affirme qu’elle crée la psychose au sein des populations, contraintes de quitter leurs localités pour se réfugier ailleurs. La commune de Ziniaré est l’une des localités accueillantes de ces déplacés.

Pour conclure, le Haut-commissaire de la province de l’Oubritenga, Albert Kouliga ZONGO, a traduit la volonté du gouvernement du Burkina Faso à préserver la cohésion sociale qui, face à l’extrémisme violent, en prend un coup dans nos sociétés. Cette volonté du gouvernement s’est matérialisée par la création d’une direction générale chargée de la promotion sociale rattachée au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale. Elle a pour attribution de contribuer au renforcement de la cohésion sociale, de l’union nationale, de lutter contre toutes les formes d’exclusion, puis d’élaborer une stratégie nationale de promotion de la cohésion sociale.

Anaïs MONÉ, Observatrice Civitac, Plateau central

     

 

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