Les membres du cadre de concertation régional du Nord et du Sahel se sont retrouvés en session ordinaire le 1er octobre 2019 à Ouahigouya, pour le suivi de la mise en œuvre des projets du fonds de consolidation de la paix (PBF) et le programme d’urgence dans le Sahel (PUS) de l’année 2019. Le gouverneur Justin SOMÉ a présidé la rencontre aux côtés de son homologue du Sahel, Salif KABORÉ.

La session conjointe entre le Nord et le Sahel, première du genre, vise à contribuer à l’amélioration de la participation communautaire et au renforcement de la cohésion sociale à travers une meilleure appropriation des enjeux de la gouvernance démocratique pour un développement local inclusif et durable. Quatre projets ont été présentés par Sanousso SAVADOGO, Directeur régional de l’économie et de la planification du Nord. Il s’agit du projet de l’amélioration de la confiance entre l’administration, les Forces de défense et de sécurité et les populations du Nord et du Sahel du Burkina Faso. D’un budget de 2 700 000 USD, il a pour objectif d’améliorer la situation sécuritaire et la cohésion sociale dans les deux régions. Il contribue également à la promotion de la culture de redevabilité et de participation citoyenne à la base dans la gestion du développement local.

Le deuxième projet est relatif à la gestion pacifique de conflits locaux, dans les régions du Sahel et du Nord du Burkina Faso. Selon le DREP du Nord, c’est un projet qui vise à faire la promotion des valeurs du vivre-ensemble au sein des communautés en s’appuyant sur les structures locales d’intercession et de médiation existantes et en les dotant de compétences pour la prévention et la gestion des conflits communautaires. Ces structures locales jouent le rôle de comités locaux de paix. Les interventions couvrent au total 15 communes de la zone d’intervention du PUS-BF (4 dans la région du Nord et 11 dans la région du Sahel). Il a un budget de 2 200 000 USD.

Il y a également le projet sur la promotion de la culture de la paix et de la cohésion dans les régions du Nord et du Sahel. Celui-ci vise à promouvoir les valeurs du vivre-ensemble au sein des communautés et contribue par conséquent au renforcement des capacités des jeunes, des femmes et des organisations féminines en vue de leur engagement en faveur de la paix sociale et de leur rôle de veille pour endiguer les risques de radicalisation. Il a un budget de 3 100 467 USD.

Le quatrième projet à être présenté se dénomme « Jeunes et paix » : une approche transfrontalière entre le Mali et le Burkina. C’est une initiative pilote du SNU, en appui aux efforts des gouvernements du Mali et du Burkina. Cet appui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie intégrée de la jeunesse du G5 Sahel en faveur de la construction de la paix et de la sécurité à travers une gouvernance participative impliquant les jeunes en tant qu’acteurs de paix et agents de développement. Il vise à améliorer les relations non seulement entre les jeunes et les communautés de base, mais aussi entre les jeunes et les communautés vivant de part et d’autre des frontières des deux pays.

A la suite des présentations, la parole a été donnée à l’ensemble des participants pour des questions de compréhension et des propositions en matière d’attentes dans l’exécution des activités de ces différents projets dans les différentes collectivités. A ce niveau il a été proposé, entre autres, une implication de tous les acteurs dans l’exécution des activités et surtout l’élaboration d’une stratégie de communication claire avec des cibles précises afin que tous les acteurs puissent avoir les mêmes informations sur l’exécution des différentes activités. Les gouverneurs Justin SOMÉ et Salif KABORÉ ont remercié les participants pour leur détermination dans le cadre des exécutions des projets de développement du Burkina Faso.

Boris Wend-La Sida OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Ouahigouya