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Mobilisation des ressources en vue de financer le PCD 2017-2021 : bilan satisfaisant pour Ben Salam OUÉDRAOGO

Une délégation du Conseil municipal de Ouahigouya a effectué, en novembre 2018, des sorties dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, et même en Côte d’Ivoire. Ces différentes sorties ont eu pour objectif la mobilisation des ressources en vue de financer le Plan communal de développement 2017-2021. Daouda Ben Salam OUÉDRAOGO, président de la Commission environnement et chargé du développement local de la mairie de Ouahigouya, a fait partie de cette mission. Une année après ces différentes sorties, nous avons voulu en savoir davantage avec lui, ce jeudi 10 octobre 2019, sur le bilan de leur tournée.

L’année passée, vous avez effectué des sorties terrain sur des villes en vue de mobiliser des ressources pour financer le PCD. Pouvez-vous revenir sur les raisons de ces différentes sorties ?
Le Conseil municipal de Ouahigouya a élaboré un plan communal de développement durable 2017-2021 et s’est donné pour mission de mobiliser des ressources pour son exécution. Le montant recherché tourne autour de 24 à 26 milliards. Nous nous sommes dit qu’il serait bon d’intéresser tous ceux qui ont la volonté et qui trouve un intérêt dans la commune à contribuer à financer ce PCD. C’est donc pour cette raison que nous avons entrepris en 2018 une tournée à auprès des populations de la région du Nord et de la diaspora qui sont particulièrement à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et en Côte d’Ivoire. Ces tournées avaient pour but essentiellement de présenter les différents projets aux opérateurs économiques afin de les inciter à investir à Ouahigouya selon le mode de Partenariat Public Privé (PPP). Nous avons donc extrait un certain nombre de projets du PCD que nous avons présentés à nos ressortissants. Ces localités ont été identifiées parce qu’il y a une concentration d’opérateurs économiques venant de Ouahigouya et résidant dans ces différentes villes. On aurait également voulu aller ailleurs présenter nos projets de développement, mais peut être que ça viendra.

Des investissements en mode Partenariat Public Privé, quels sont les enjeux d’une telle méthode pour la commune de Ouahigouya ?
Le Partenariat Public Privé (PPP) est une démarche, un mode de financement qui permet à la commune, qui n’a pas toujours les moyens de mettre en œuvre ses projets et programmes, de les exécuter avec l’appui d’autres partenaires ou intervenants qui ont des moyens pour le faire. Cette méthode n’est pas seulement utilisée par la commune de Ouahigouya. Si vous prenez une commune comme Ouagadougou, on a par exemple l’échangeur du Nord qui a été construit suivant le mode PPP. Il y a également d’autres projets comme la grande circulaire de Ouagadougou, la maison des ressortissants burkinabè qui ont été lancés suivant le mode PPP. La commune de Ouahigouya ne fait que suivre aujourd’hui ce qui se fait sur le plan national. Donc nous pouvons dire que cela n’est pas une innovation. Cependant nous pouvons dire que ce mode-ci va permettre aux opérateurs économiques qui aiment Ouahigouya et qui pensent en tirer profit à venir investir.

Quels ont été les grands axes des forums présentés lors des sorties ?
Disons que les forums que nous avons eu à présenter à Bobo-Dioulasso, à Ouagadougou et en Côte d’Ivoire étaient essentiellement les projets que nous avons retenus pour être sous les investissements en PPP. Il y a, entre autres, le projet phare, qui est l’abattoir de Ouahigouya, il y a des projets d’éducation tels que la mise en service du complexe scolaire d’enseignement technique de la commune de Ouahigouya, des projets tels que les constructions de centre d’hébergement, de construction de complexes commerciaux. Il y a également l’animation et la construction de boutiques de certains marchés dans les villages de Sissamba et de Somyanga, au secteur 11, au secteur 1, etc. il y a le projet de construction de l’auberge populaire de Ouahigouya, etc. Il était donc question de réunir les opérateurs économiques selon leurs domaines d’intervention, de leur proposer les projets et voir dans quelle mesure ils pourront venir investir.

Y avait-il un intérêt des populations vis-à-vis des projets présentés ? Quel bilan peut-on faire de ces sorties ?
Il y avait un réel engouement et j’avoue que la commission de suivi qui a été mise sur pied après ces tournées est submergée d’appels. Nous avons même pu déjà effectuer certaines réalisations, comme l’abattoir, qui est presque construit, puisque les appels d’offres ont déjà été lancés pour sa construction en mode PPP. La commune vient également de lancer la construction des boutiques dans les marchés des villages de Sissamba, de Somyanga et du secteur 11. Ces réalisations ne sont pas tout à fait en mode PPP, puisque, pendant que nous présentions nos projets nous continuions nos négociations avec les partenaires traditionnels, et c’est ainsi que les boutiques qui sont dans les marchés de Sissamba et de Somyanga ont déjà connu des financements. D’autres dossiers, notamment l’auberge populaire, des complexes hôteliers, sont en cours d’exécution. En effet, l’ancienne gare routière a été retenue pour faire un complexe commercial et un complexe hôtelier. Les études de faisabilité sont en train de se réaliser avec l’appui d’un partenaire traditionnel de la commune. De façon globale, à mi-parcours nous pouvons dire que nous avons des avancées très positives car nous avons même des projets qui ont déjà abouti et qui sont en phase de réalisation. Cependant, tout n’est pas encore pris, les opérateurs peuvent encore venir en concertation avec la mairie pour qu’ensemble on puisse finaliser ce qu’ils ont souhaité lors de ces rencontres.

Lors de vos sorties, avez-vous pu rencontrer de nouvelles entreprises ou de nouveaux partenaires d’investissement ?
Nous avons surtout ciblé les ressortissants de la région du Nord, donc ce sont des entreprises qui ne sont pas tout à fait nouvelles à Ouahigouya. Nous n’avons pas fait de bilan de nouveaux ou anciens partenaires d’investissement, car c’est la mise en œuvre de ces projets qui nous préoccupe le plus. Cependant nous estimons que tous les opérateurs, même s’ils résident à Ouahigouya et qu’ils veulent intervenir en mode PPP, nous serons ravis de les écouter et de les accompagner. L’essentiel c’est de ne pas éloigner ceux qui aiment Ouahigouya et qui souhaitent y investir. Quand nous sommes allés en Côte d’Ivoire, il y a eu beaucoup de requêtes sur des dossiers qu’on n’avait pas inscrits dans nos projets PPP. Il y en a qui voulaient par exemple faire de la promotion immobilière. Ce sont donc des questions que le Conseil municipal est obligé d’intégrer dans ses réflexions et voir quelles sont les autres perspectives que nous pouvons extraire de notre PCD et mettre à la disposition de nos opérateurs économiques. Pour l’instant nous les attendons tous toujours.

Quelle est la contribution des populations locales dans la mise en œuvre efficace du PCD ?
Vous savez, la commune c’est comme les gens aiment le dire, c’est la maison commune, c’est pour nous tous, c’est pour l’ensemble des populations des 15 secteurs et des 37 villages qu’elle comprend. Donc toute action menée va à leur endroit. Cependant toutes leurs contributions, quelles que soient leur taille, comptent beaucoup pour l’édification de cette commune. Nous avons mis en œuvre en mode PPP un projet d’exploitation et de réalisation d’aire d’élevage en vue d’abandonner petit à petit l’élevage à domicile. L’étude de faisabilité de ce projet est bouclée et nous l’avons soumis à financement à des partenaires. Cela n’empêche que son fonctionnement et sa gestion vont nécessiter l’implication de l’ensemble des habitants de cette ville, parce qu’il va falloir que chaque personne qui a son mouton à la maison puisse l’emmener dans cette aire d’élevage et contribuer ainsi, à sa façon, à assainir Ouahigouya, à rendre Ouahigouya plus vivable et plus saine. Nous attendons donc que la population adhère aux différents projets que nous lançons. D’ailleurs, le PCD a été conçu avec la participation de toutes les couches sociales de la commune, c’est donc un recueil de tous leurs besoins et leurs priorités qui y sont inscrits.

Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des opérateurs d’ici et d’ailleurs pour une opérationnalisation efficace du PCD 2017-2021 ?
Aux opérateurs économiques de Ouahigouya et d’ailleurs, ressortissants de la région du Nord ou aimant la ville de Ouahigouya, nous lançons un vibrant appel afin qu’ils contribuent au développement de la cité car une seule main ne ramasse pas la farine. C’est ensemble que nous allons édifier cette ville, nous avons besoin de tous les fils et les filles, et chacun, où qu’il soit, peut contribuer d’une façon ou d’une autre à l’édification de la ville. Au niveau de la diaspora, ceux qu’on n’a pas pu toucher qui sont en Europe ou aux États-Unis d’Amérique, il y a des actions qu’ils peuvent faire pour la commune de Ouahigouya. C’est donc un appel renouvelé que le maire a lancé durant les différents forums. Chacun doit apporter sa pierre à la construction de la cité. Le PCD est disponible et ceux qui ont des projets structurants qu’ils veulent mettre en place à Ouahigouya, des dispositions seront prises pour les accompagner.

Propos recueillis par Boris-Wend La sida OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Ouahigouya

     

 

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