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Nouveau bureau du CRJ-COS : un mandat placé sous le signe de l’union sacrée des jeunes de la région

Le Conseil régional de la jeunesse du Centre-Ouest (CRJ-COS) a, depuis le mois d’août 2019, un nouveau bureau avec, à sa tête, Saïdou KOANDA, historien et gestionnaire de projets de formation. Actuellement professeur d’histoire et de géographie, celui qui est aussi membre de plusieurs organisations de jeunesse et président du Conseil d’administration de l’association Vie de Jeunes a désormais la lourde tâche, avec toute son équipe, de présider à la destinée des jeunes de la région du Centre-Ouest pour les trois prochaines années. Civitac, toujours dans sa dynamique d’accompagnement des Organisations de la société civile, l’a rencontré, le temps d’un échange autour de la vision et des défis de la nouvelle équipe.

En août dernier, vous avez été porté à la tête du Conseil régional de la jeunesse du Centre-Ouest. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle responsabilité ?
Le Conseil régional de la jeunesse est une structure faîtière que nous avons suivie depuis sa création en 2008. Nous avons également vu son évolution et toutes les difficultés qu’elle a rencontrées. C’est ainsi que nous avons décidé d’apporter notre pierre à son renouveau. Et nous avons été très satisfait de voir que les jeunes de la région nous ont fait confiance. Une marque de confiance que nous accueillons comme un défi, c’est-à-dire faire de notre mieux afin d’améliorer les choses, non seulement au niveau organisationnel, mais aussi faire en sorte que nos actions contribuent à impacter le vécu quotidien des jeunes.

Sous quel signe placez-vous votre mandat ?
Nous plaçons notre mandat sous le signe de l’union sacrée des jeunes de la région du Centre-Ouest. Vous savez que pendant longtemps on a accusé les jeunes de ne pas être suffisamment responsables. Nous comptons ainsi mettre un accent particulier sur la question de la transparence et de la gouvernance, et faire en sorte que tout le monde soit inclus dans le processus.

Quelle appréciation faites-vous du travail abattu par vos prédécesseurs ?
Il y a un très grand boulot qui a été abattu par le bureau précédent. Je considère que le travail de recherche de partenariats a été très bien fait. La preuve est que nous avons aujourd’hui un partenariat avec le Laboratoire Citoyennetés qui fonctionne très bien (partenariat entrant dans le cadre du programme DEPAC-2, financé par la Coopération suisse). La structure a porté la voix des jeunes. D’une certaine manière, elle a fait aboutir un bon nombre de plaidoyers que nous jugeons satisfaisants.

Il n’y a pas mal de projets et programmes qui sont lancés au profit des jeunes. Quelle appréciation faites-vous de leur impact sur les jeunes ? Pensez-vous qu’ils contribuent réellement à réduire le taux de chômage des jeunes ?
Il faut reconnaître que, depuis plusieurs années, l’option du Gouvernement a été de promouvoir l’auto-emploi, notamment à travers la question de l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, il est vrai que, lorsqu’on regarde le taux de participation au concours, l’on se demande si les choses évoluent. Mais en même temps il faut comprendre que beaucoup de ceux qui composent les concours ont déjà lancé leur petit business quelque part, et il y a certainement une rentabilité qui leur permet de survivre au quotidien.

Je pense que la politique telle que envisagée est bonne, notamment les programmes de formation en entrepreneuriat et les programmes de financement. Ce sont des programmes qui peuvent impacter ou impactent déjà le vécu quotidien de certains jeunes. Il reste cependant à augmenter l’ampleur, parce que, lorsqu’on regarde le nombre de jeunes touchés, comparé au besoin, on se dit qu’il y a encore des efforts à faire. L’autre aspect est qu’en tant que jeunes nous devons être plus responsables. Beaucoup ont pris de l’argent et ne l’ont malheureusement pas bien utilisé. Il y a ceux-là aussi qui attendent tout du Gouvernement, alors qu’à un certain moment il faut qu’on se mette au travail.

Dans la mise en œuvre de vos activités, il y a des partenaires qui vous accompagnent tels que les collectivités et des associations. Quel message du nouveau président du Conseil régional de la jeunesse à leur endroit ?
Nous venons de prendre la tête du Conseil régional de la jeunesse avec un bureau suffisamment représentatif et très dynamique. Nous avons aujourd’hui la chance que le processus va nous conduire à l’installation des conseils dans les communes. Au Boulkiemdé, on a déjà pu toucher huit (08) communes. Nous avons également la chance que beaucoup d’associations ont adhéré au Conseil régional de la jeunesse, soit plus d’une centaine. Ce qui fait que nous estimons que nous pouvons réellement jouer le rôle d’interface entre les jeunes et les partenaires techniques et financiers. Notre souhait est qu’au niveau des collectivités l’on puisse davantage impliquer les Conseils communaux dans les instances de prise de décision parce que, comme on le dit, « tout ce qui se fait sans moi se fait contre moi ». Si pour tous les programmes et projets qui concernent les jeunes ces derniers ne sont pas consultés, il va de soi que l’on parte déjà avec moins de chance de réussite des programmes.

Pour ce qui concerne les partenaires techniques et financiers, notamment les différentes organisations comme le Labo Citoyennetés, nous prenons l’engagement de faire en sorte que l’appui qu’elles apportent au Conseil régional de la jeunesse du Centre-Ouest soit véritablement orienté vers les activités prévues à cet effet. Ensuite, je pense qu’aujourd’hui nous sommes suffisamment légitimes pour porter la voix des jeunes, et nous avons déjà posé des actes qui démontrent notre volonté à changer la démarche sur les questions de jeunesse. Et nous allons créer les conditions pour que les instances et les organes puissent fonctionner correctement. Nous allons également faire en sorte de pouvoir rendre compte non seulement aux partenaires, mais également aux jeunes. C’est d’ailleurs ce que disent clairement les textes.

En septembre dernier s’est tenu, à Bobo-Dioulasso, le forum national des jeunes autour du rôle et de la responsabilité des jeunes dans un contexte d’insécurité. Quel bilan pouvez-vous faire de votre participation à cette édition de 2019 ?
Nous sommes allé porter la voix des jeunes de la région du Centre-Ouest, notamment avec trois axes de recommandation faits au Gouvernement. Pour ce qui est de la question de la formation des jeunes, nous avons demandé que les centres puissent être décentralisés au niveau des autres provinces. Nous avons également demandé une augmentation des enveloppes allouées au financement des entreprises. Sur la question de l’hébergement des étudiants, nous avons demandé la construction de cités universitaires.

Le forum a été une opportunité pour nous aussi de faire un plaidoyer afin que la région du Centre-Ouest puisse accueillir le prochain forum. Nous espérons qu’il y en aura en 2020 et que la région pourra l’abriter. L’intérêt pour la région est que sur le plan économique il y a beaucoup de gens qui vont en profiter, à partir du moment où les milliers de jeunes qui viendront vont consommer. Ce sera une chance aussi de faire aboutir un certain nombre de plaidoyers à travers des activités que nous pouvons organiser.

À court terme, quelles sont les activités phares prévues par le Conseil régional de la jeunesse du Centre-Ouest ?
Disons que nous sommes toujours dans la réflexion. Nous pensons qu’il ne sert à rien de foncer tête baissée. La planification est, pour nous, une phase très importante dans la réalisation d’un mandat et nous nous sommes donné jusqu’en décembre 2019 pour élaborer notre plan stratégique de développement, qui va être assorti d’un plan d’action triennal. Les concertations avec les Conseils communaux ont été lancées, et nous sommes en train de collecter les données qui vont permettre de faire une bonne analyse de la situation des jeunes et des associations de jeunes de la région. A partir des problèmes qui vont se dégager, nous allons lancer des initiatives. Mais déjà, ce que je peux dire, c’est que la réflexion tourne autour de la lutte contre la pauvreté et le chômage en milieu jeune à travers la promotion de l’entrepreneuriat. Nous savons aujourd’hui qu’on ne peut pas parler d’entrepreneuriat sans parler d’incubation, de mentoring. Nous comptons mettre en place un programme dans ce sens qui va permettre aux jeunes qui ont des idées de projets très pertinentes, de profiter de l’expérience des aînés et de l’expertise des gens avertis en la matière.

Nous pensons également qu’il est important de travailler à reconnaître le mérite des organisations de jeunesse et des jeunes qui se battent dans la région. Nous ne savons pas encore quelle forme cela prendra, mais nous comptons d’ici la fin de notre mandat faire en sorte que l’on puisse décerner des prix à ceux qui impactent leur communauté. L’autre aspect est orienté surtout vers la question organisationnelle et fonctionnelle de notre structure. Nous voulons aller progressivement vers la professionnalisation des organisations de jeunesse à travers, dans un premier temps, le renforcement de capacités des leaders par une mutualisation des efforts de ces associations, et, dans un second temps, à travers une vulgarisation des opportunités de financement. Nous avons commencé avec une conférence sur les opportunités de financement dans le domaine du climat et nous allons identifier ces opportunités afin de les promouvoir auprès des associations de jeunes pour augmenter leurs capacités de mobilisation financière.

Quel est votre mot de la fin ?
Je voudrais déjà rassurer que nous sommes venu pour travailler. Nous voulons surtout travailler avec les jeunes. Et nous espérons que le temps de notre mandat nous permettra d’impliquer les jeunes de toutes les provinces de la région dans tout ce que nous ferons, pour que le Conseil puisse se positionner comme une organisation qui mobilise et qui rassemble les jeunes de tous les bords. C’est pourquoi nous appelons à une union des jeunes afin que l’on puisse aller vers le développement de la région et l’épanouissement de la jeunesse. Nous sommes ouverts et espérons relever le défi de la cohésion et l’union entre les jeunes de la région.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Koudougou

     

 

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