Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le Laboratoire Citoyennetés (LC) a soutenu, du 7 au 8 mai 2020, une session de renforcement de capacités des hommes et femmes de médias de la région du Centre-Ouest. Tenue à Koudougou, elle avait pour objectif global de contribuer au changement comportemental des individus, des familles et des communautés en faveur de l’adoption et de la mise en pratique des mesures barrières au Covid-19 au Burkina Faso. L’accompagnement du LC entre en droite ligne de la mise en œuvre du programme d’appui à la Décentralisation et à la Participation citoyenne (DEPAC-2), financé par la Coopération suisse.

La formation a commencé avec l’observation obligatoire par chaque participant des mesures barrières au Covid-19, à savoir la désinfection des mains et également le port de masque. Les communications qui se sont déroulées dès le premier jour étaient au nombre de quatre. Cyrille ZOMA, correspondant du quotidien L’Observateur Paalga à Koudougou, et le Dr Sylvain SOUBEIGA, médecin-chef du district de Koudougou, ont été sollicités pour l’animation desdites communications.

Des participants venus des communes de Koudougou, Réo et Sapouy.

Avant de débuter les principales communications, le Dr SOUBEIGA est revenu sur le plan de riposte à l’épidémie du Covid-19 mis en place aux niveaux régional et communal. L’occasion pour lui de faire le point de l’ensemble des actions qui ont été déployées ou prévues, en vue non seulement de barrer la route à la propagation du virus, mais également de faire face aux éventuels cas. A noter qu’à la date du 6 mai 2020 il n’y a toujours aucun cas contaminé de coronavirus dans la région du Centre-Ouest. Après cette intervention, les participants ont suivi un exposé qui avait pour thème : « Médias et lutte contre le Covid-19 » . Animée par M. ZOMA, cette communication s’est essentiellement tablée sur la réaction des médias nationaux et internationaux dès l’apparition du Covid-19 en Chine jusqu’à sa propagation dans le monde entier. Pour cela, il a construit son exposé autour des points suivants : généralités et rappel, les médias du Burkina Faso face à la riposte, quel journalisme face au Covid-19, les actions et initiatives endogènes développées, le rôle et la place des médias dans la lutte, le journaliste sur le terrain, quelques recommandations, les contraintes et difficultés.

La deuxième communication a porté sur les notions d’épidémiologie et de pathogénie. Cette intervention du Dr SOUBEIGA visait à permettre aux participants de mieux découvrir la maladie, ses modes de transmission et ses symptômes. Ce dernier, après cette communication, a enchaîné avec le troisième exposé du jour qui portait sur les mesures barrières à respecter tant au niveau personnel que collectif. De ces mesures, l’on a par exemple le lavage régulier des mains, le port du masque et le respect de la quarantaine. Il a également, dans un processus très participatif, fait mener une réflexion sur la stratégie de communication qui pourrait contribuer à lutter contre la maladie. Le moment important de cette communication aura été sans doute la démonstration par le communicateur du lavage des mains et du port du masque. Un exercice qui a permis aux participants de noter toutes les différentes étapes à prendre en compte lorsqu’ils devront se laver les mains ou porter un masque.

Le Dr Sylvain SOUBEIGA faisant une démonstration du lavage des mains.

« Techniques de réalisations des émissions table ronde » , tel était le thème de la quatrième et dernière communication de la formation. Décortiqué par M. ZOMA, il a été question ici pour chaque participant de pouvoir répondre, à l’issue de la formation, à une série de questions relatives aux émissions table ronde. Pourquoi faire une table ronde ? Que faut-il comprendre par table ronde ? Quelle est l’origine de la table ronde ? Comment bien animer une table ronde ? Telles ont été, entre autres, les interrogations que le communicateur a posées et auxquelles il a apporté des éléments de réponse. Comme à la fin de toutes les autres communications, les participants ont eu droit à un temps d’échange avec le formateur afin d’avoir des éclairages sur un certain nombre de préoccupations.

Le deuxième jour de la formation a été consacré à des travaux de groupe. Au nombre de deux, les groupes avaient chacun la charge, dans un premier temps, d’identifier des comportements non favorables à la lutte contre le Covid-19, et, dans un second temps, de proposer des thèmes d’émissions de sensibilisation sur le coronavirus. Une fois les travaux de groupe terminés et la mise en commun des propositions des uns et des autres, la parole a été donnée à chaque participant pour qu’il donne son appréciation de la formation.

Une formation beaucoup appréciée par les participants.

Si tous, sans exception, ont reconnu la qualité des différentes communications et ont par ailleurs remercié le Laboratoire Citoyennetés et son partenaire la Coopération suisse pour leur accompagnement, beaucoup n’ont pas manqué de souligner l’absence de climatisation dans la salle qui abritait la formation. En termes de suggestions pour l’avenir, des souhaits ont été exprimés pour l’inclusion d’un partage d’expériences, le respect du genre, l’élargissement du temps de la formation, ce qui pourrait permettre de faire des exercices pratiques.

Romuald Windenonga OUÉDRAOGO, Observateur Civitac, Koudougou