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Bobo-Dioulasso : Dans un Burkina de transition, les droits de l’homme et la liberté d’expression préoccupent les jeunes

Le Centre culturel de dialogue pour les jeunes (CCDJ) a tenu un thé-débat ce samedi 13 mai 2023 à Bobo-Dioulasso sur le thème : ‘’Droits de l’homme et liberté d’expression dans un Burkina de transition : état des lieux et perspectives’’. Une cinquantaine de jeunes de la ville ont participé à ce débat.

Le contexte sécuritaire actuel du Burkina Faso met la liberté d’expression et la liberté de presse à rude épreuve, en témoignent les 0.02 points que le Burkina Faso a perdus en termes de liberté de presse selon le rapport du Centre national de presse Norbert-Zongo. Dans cette optique, l’association burkinabè Semfilms a initié ce débat dont le thème est "Droits de l’homme et liberté d’expression dans un Burkina de transition : état des lieux et perspectives. Ce thé-débat a commencé avec une présentation du Centre culturel de dialogue pour jeunes (CCDJ), qui est un cadre de réflexion et de recherche doté d’une bibliothèque et d’espaces aménagés pour des rencontres entre jeunes, pour les études, les projections, les débats et les sensibilisations, selon Moussa BAMOGO, un des animateurs.

Moussa BAMOGO.

Pour éviter tout quiproquo, les discussions ont commencé par une définition des différentes expressions du thème de discussion. Il en est ressorti que les droits de l’homme sont un ensemble de règles inaliénables qui régissent la vie des hommes en communauté et auxquelles on ne doit pas porter atteinte. Parmi ces droits se trouve la liberté d’expression, qui est un droit qui ne devrait pas connaître de barrières, notion qui serait liberticide selon certains. Selon d’autres par contre, ces barrières sont justement les garants de la liberté ; sans elles, les hommes tomberaient tout simplement dans le libertinage.

Quand aux questions relatives à la liberté de presse, les participants ont estimé que la situation sécuritaire en elle-même limiterait le travail des journalistes vu le danger représenté par la fréquentation de certaines zones.

Étant donné que le travail de journaliste exige une objectivité ainsi que le respect des règles d’éthique et de déontologie du métier, certains participants ont préconisé une forme d’adaptation du traitement et de la diffusion de l’information avec la situation actuelle du Burkina Faso. Pour eux, il n’est pas demandé aux journalistes de mentir ; leur travail ne doit cependant pas contribuer à saper le moral des troupes, à démoraliser la population burkinabè et à encourager les ennemis de la Nation. Ils proposent de se référer à Socrate, pour qui l’information doit passer par trois passoires : « Elle doit être vraie, bienveillante et utile. » l’utilité serait de mise et tout le monde devrait se rendre utile dans la lutte que mène le Burkina Faso surtout par ses propos.

Un aperçu des participants.

De l’autre côté, un autre groupe de personnes estime que les journalistes devraient garder leur même manière de travailler et de s’exprimer, en ayant un œil sur les actions de nos dirigeants pour mettre en lumière leurs éventuels manquements.

Pour finir, quelques organes de presse de la place ont déploré une discrimination qu’ils subissent par rapport à la télévision nationale, la RTB, qui a accès plus facilement à l’information que les autres.

Adama DÉMÉ.

Selon Adama DÉMÉ, animateur au CCDJ, ce thème qui rassemble les jeunes pour la sixième fois autour d’un thé-débat est d’actualité et parfaitement cohérent avec la vision de l’Association burkinabè Semfilms, qui mène une lutte en faveur de la liberté d’expression. À la suite de ce thé-débat, un rapport sera écrit avec des propositions et transmis aux responsables de l’association.

Djamilatou TRAORÉ.

L’une des participantes, Djamilatou TRAORÉ, a décidé d’y prendre part pour comprendre clairement la notion de la liberté d’expression. Sa participation lui a permis de savoir comment user de sa liberté tout en restant intègre au regard des réalités actuelles du Burkina Faso. Elle s’engage donc à cet effet à sensibiliser ses pairs sur l’utilisation à bon escient de la liberté d’expression pour ne pas tomber dans le libertinage.

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso

     

 

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