Les 15, 16 et 17 mai 2023, les mandataires du programme DEPAC (le Laboratoire Citoyennetés, consortium HELVETAS-GAC et la CADEPAC) ont présenté aux structures de l’Etat les différentes innovations et outils développés dans le cadre du programme. Une présentation du dispositif d’accompagnement des structures du MATDS dans la démarche de capitalisation et de mise à l’échelle des innovations était aussi à l’ordre du jour.

Les mandataires du DEPAC (la CADEPAC, le Laboratoire Citoyennetés, consortium HELVETAS-GAC), lors de la mise en œuvre des deux premières phases du programme, ont développé et mis en œuvre plusieurs innovations qu’ils ont partagées pendant les séances de travail.

Pour rappel, cette activité se tient dans le cadre du programme DEPAC-3, financé par la Coopération suisse.

De gauche à droite, David BARRO, coordonnateur CADEPAC, Adama KABORÉ ; celui de HELVETAS ; Sélina BEEZOLA, représentante DDC ; Edgard Sié SOU, SG/MATDS ; Yvette BADINI, coordonatrice LC et Adama BATORO, DGA des CT.

De l’approche GEM (Gestion-Entretien Maintenance) à la mesure des performances, la Maîtrise d’œuvre sociale (MOS), en passant par la méthode HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre), la mise en œuvre d’actions de reddition de comptes et d’outils de veille citoyenne (Civitac), toutes ces innovations ont contribué au bien-être des populations des zones d’intervention du programme.

Lire aussi : Décentralisation et participation citoyenne : les innovations de DEPAC partagées avec les structures du MATDS.

La CADEPAC a développé des outils que sont :
  L’approche GEM (Gestion-Entretien Maintenance), qui vise à sauvegarder durablement les investissements des collectivités territoriales ;
  La mesure de performance (une assistance technique fournie à la collectivité, mais uniquement à la demande de cette dernière ;
  La Maîtrise d’œuvre sociale (MOS), en vue de venir à bout des difficultés de gestion des conflits au niveau local.

Les innovations de HELVETAS, quant à elles, portent essentiellement sur la méthode HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre), dont les principes sont les suivants :
  L’optimisation des ressources (la maximisation de l’employabilité) ;
  La participation et l’inclusion des populations locales (du début à la fin de l’exécution) ;
  Le transfert de compétences structurantes (la valorisation des compétences locales) ;
  L’intermédiation sociale.

Les participants en pleins travaux.

La coordonnatrice de programme au Laboratoire Citoyennetés, Yvette BADINI, et le chargé de communication, Basidou KINDA, ont présenté leurs innovations aux participants. Ces innovations ont été établies dans le but d’améliorer la mise en œuvre des politiques publiques et de la participation citoyenne. Pour ce faire, l’impulsion de la redevabilité et du contrôle citoyen est nécessaire. Ces outils sont :
  Les sessions ordinaires et extraordinaires, les cadres de concertation communales ;
  Les bulletins d’informations (trimestriels ou semestriels) des activités, de la vie des communes ;
  Les journées de dialogue (entre les associations qui échangent sur la vie de la collectivité)
  Les assemblées de secteur villageois.
  Les journées de redevabilité, de reddition de comptes (les élus locaux vont vers les populations à qui ils rendent compte. Les populations qui sont libres de poser des questions et même de faire des commentaires) ;
  La mise en œuvre d’une plateforme de mutualisation, un outil de transparence dans la gouvernance des collectivités. Il s’agit de Civitac.

La coordonnatrice du programme DEPAC au LC, présentant ses innovations aux participants de l’atelier.

Après le succès de la mise en œuvre de ces innovations, le DEPAC 3 prévoit leur mise à l’échelle nationale.

Ces séances de fructueux échanges et de partage de connaissances ont permis de capitaliser plusieurs acquis. Ainsi, plusieurs aspects ont été passés en revue. A titre illustratif nous avons l’articulation PLD, le plan de contingence, la redevabilité/droit de litige, le renforcement des capacités, la synergie entre acteurs (mandataires et MATDS), le partage d’expériences, la question de l’harmonisation des attributions au sein du MATDS, etc.

Au terme de l’atelier, une feuille de route entre le MATDS et chacun des mandataires du DEPAC-3 a été élaborée.

Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Ouagadougou