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Université Norbert Zongo : le Pr Vincent OUATTARA adapte deux œuvres littéraires au théâtre

Les œuvres littéraires « Allah n’est pas obligé » de Ahmadou KOUROUMA et « La vie en rouge » de Pr Vincent OUATTARA ont été adaptées au théâtre, le jeudi 18 mai 2023, à l’Université Norbert-Zongo de Koudougou. C’était en marge du premier spectacle d’adaptation scénique des œuvres littéraires organisé par Pr Vincent OUATTARA.

La scène de l’amphithéâtre 1 000 places de l’Université Norbert-Zongo (UNZ), ce jeudi 18 mai 2023, laissait percevoir le tronc d’un arbre mort d’environ trois mètres que la nature a gratifié d’une architecture en forme de banc. A côté, deux blocs de gros cailloux étaient posés l’un à côté de l’autre et servaient tous de places où on pouvait royalement s’installer. A l’arrière-plan se dressait une grande bâche avec des dessins présentant des acteurs en pleine représentation scénique, avec un fond arboré d’un géant baobab, symbole de la ville de Koudougou. C’est le décor que donnait à voir le premier spectacle d’adaptation scénique des œuvres littéraires, initié par Vincent OUATTARA, Professeur titulaire en culturologie, culture et littérature africaine, par ailleurs enseignant-chercheur à l’UNZ.

Las acteurs en pleine adaptation scénique de l’oeuvre « La vie en rouge » de Pr Vincent OUATTARA.

Deux œuvres littéraires ont été transposées au théâtre
Deux ouvrages ont été adaptés au théâtre pendant cette soirée. Il s’agissait de ‘’Allah n’est pas obligé’’ de l’auteur ivoirien Ahmadou KOUROUMA et ‘’La vie en rouge’’ du Burkinabè Vincent OUATTARA. La première œuvre retrace l’itinéraire de Birahima, un enfant soldat de l’Afrique contemporaine entre le Liberia et la Sierra Léone. Orphelin, il a été jeté dans les rues en compagnie d’un marabout mi-philosophe mi-escroc, multiplicateur de billets de banque, avant de se faire enrôler dans une bande de pillards. Cette guerre a montré des atrocités inhumaines vécues par les populations. La deuxième, elle, parle de Yéli, une femme burkinabè qui relate à un homme de plume ses souffrances liées à sa condition de femme et « sa vie tachée de sang », telles qu’elle les a vécues dans une société traditionnelle phallocrate, qui ne donne pas assez de chance à la femme dans ses choix. Ces deux adaptations scéniques ont été représentées respectivement en 1h30min et 35min.

Pr Vincent OUATTARA, promoteur du spectacle d’adaptation scénique des œuvres littéraires.

Réveiller les jeunes talents à l’actif de la culture et de la littérature
Cette activité, à en croire son promoteur, est parti du constat que dans les amphithéâtres les étudiants ont des difficultés à occuper la scène et à s’exprimer. Aussi, toujours selon lui, ils n’arrivent pas à maîtriser les techniques d’art oratoire et de présentation des œuvres littéraires. « Ça fait plus d’une quinzaine d’années que j’enseigne la littérature dans les amphithéâtres. C’est bien de l’enseigner là-bas, mais il faut également la transposer sur la scène », a-t-il expliqué. Pr OUATTARA explique plus loin que l’activité visait également à réveiller les talents en sommeil chez les jeunes à l’actif de la culture et de la littérature : « Dans nos universités, il y a peu de places consacrées aux arts de la scène. Il fallait combler ce vide, donc il fallait relever ce défi. »

Lire aussi - Littérature : « La noix de cola parle, rit, pleure et guérit », enseigne le Pr Vincent OUATTARA https://civitac.org/spip.php?article1351

« Ils ont su traduire ce que je souhaitais… »
Il a fallu quatre mois au Pr OUATTARA et à ses collaborateurs pour préparer cette représentation scénique. Les acteurs mobilisés pour cette mise en scène, des étudiants dans la majorité, ont dû partager leur emploi du temps entre répétitions, devoirs et travaux dirigés. « Cela n’a pas été facile, mais on était passionnés pendant les répétitions et on ne sentait pas l’effort qu’on faisait », a confié Abdoul KORGO, l’étudiant en Lettres Modernes qui jouait le rôle de Birahima. « Nous avons été bien acclamés et je suis très satisfaits », s’est-il réjoui. « Ils ont su traduire ce que je souhaitais. Je suis satisfait », a renchéri l’organisateur en chef.

Photo de famille des acteurs en compagnie d’élèves de la ville de Koudougou.

Les initiateurs ne comptent pas s’arrêter là
Les organisateurs ont tout de même reconnu que certains éléments n’ont pas été suffisamment maîtrisés, mais promettent de les corriger. Le metteur en scène dit souhaiter que cette activité soit pérennisée dans les universités et que la nouveauté s’inscrive dans la durée. En attendant, un deuxième spectacle d’adaptation scénique d’œuvres littéraires est déjà en vue, a-t-il promis. Outre l’adaptation scénique, des œuvres d’auteurs burkinabè ont été présentées aux nombreux férus de la littérature qui ont fait le déplacement de l’amphithéâtre 1 000 places de l’UNZ. Ils ont également eu droit à des prestations de danses traditionnelles variées de nos terroirs.

Aziz KABORÉ, Observateur Civitac, Koudougou

     

 

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