Les U17 accroissent la résilience du Faso par leur médaille de bronze
Le jeudi 18 mai 2023, les Étalons U17 ont achevé héroïquement leur parcours à la CAN U 17, en battant le Mali par 2-1. Cette victoire honorifique a fait la joie des Burkinabè, en particulier des Ouagalais auprès de qui nous avons recueilli les impressions sur les Étalons cadets, et leurs émotions face à cette troisième victoire.
La soirée de ce jeudi 18 mai a été marquée par un élan de patriotisme des Burkinabè qui se sont mobilisés comme un seul homme pour supporter les Étalons U17, pour le match de classement. A 19h00, en effet, les groupuscules s’observaient çà et là, autour des postes téléviseurs pour vivre ce match. Aux abords des grandes voies, les passants s’arrêtaient devant des télévisions diffusant le match ; des inconnus s’assemblent et des discussions naissent ainsi entre des gens qui ne se connaissent pas. C’était le cas du maquis Crys à la ZAD, dont la devanture a été prise d’assaut par les passants pour suivre ce match historique et être témoins de la victoire des jeunes.
Ce match, à l’issue heureuse, ne fut pourtant pas facile. Il a commencé par un but des Étalons à la 26e minute, sur pénalty transformé par Ousmane CAMARA, qui n’a pas célébré son but contre le Mali, son pays d’origine. La sortie sur civière du jeune gardien TRAORÉ, très bien apprécié pour ses performances, fut le premier choc pour les talons. Malgré cela, les jeunes ont su trouver pour la seconde fois les chemins du filet grâce à un but d’Apollinaire BOUGMA à la 47e minute. Mais les Maliens ont réduit le score à la 58e minute, changeant ainsi le cours du match. Ils ont dès lors pris le contrôle du match à travers une possession nette du ballon, et de nombreuses occasions créées. Mais les Étalons ont fait montre d’une grande capacité de défense et ont conservé l’avantage du but jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre, sacrant ainsi les Étalons U17 troisièmes de cette compétition. Lire aussi Ligue 1 burkinabè : l’AS Douanes s’offre Salitas FC et file vers le titre
Le coup de sifflet final a été accompagné par un tonnerre d’applaudissement et des cris de joie. Ainsi, même sans le trophée, les Étalons ont accompli leur mission en participant à la résilience du peuple burkinabè conformément au message du président Ibrahim TRAORÉ, qui leur avait été adressé en ces termes « Fiers Étalons, votre qualification pour le dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations U17, qui assure la présence de notre pays en phases finales de la prochaine coupe du monde, est une grande fierté et la marque de la résilience de notre peuple. Victoire pour notre peuple ! Victoire pour nos forces combattantes ! Victoire pour notre Nation ! Allez les Étalons ! » L’ensemble des Burkinabè est très fier de cette médaille de bronzeb à l’image de ce supporter qui nous donne ses impressions. « Au début de cette compétition, mon souhait était que l’on puisse remporter la coupe. Mais à défaut, la troisième place n’est pas mal. C’est une satisfaction d’y accéder. Et je pense que cette troisième place va davantage soulager les Burkinabè parce que comme, tout le monde le sait, on traverse vraiment une épreuve actuellement et cette victoire va permettre de soulager un tant soit peu les Burkinabè », a confié Harouna SAWADOGO, avant de terminer qu’il a confiance qu’avec cette belle équipe le Burkina a son mot à dire à la coupe du monde.
Les Étalons sont arrivés à l’aéroport de Ouagadougou dans la nuit du 19 au 20 mai, aux environs de 23h, et ont bénéficié d’un accueil très chaleureux. Les supporters, en effet, malgré l’heure tardive, n’ont pas marchandé leur présence pour manifester leur satisfaction, face à la prestation de cette belle équipe. Ce fut également le message du gouvernement qui était représenté à cet accueil à travers le ministre des Sports. Le président, quant à lui, les a reçus le lundi 22 mai, et les a félicités au nom de tous les fils du pays. Les joueurs ont laissé parler leur cœur en remettant un million de francs de CFA au président, comme leur participation à l’effort de guerre.
Rendez-vous est donc pris en décembre pour la coupe du monde dans l’espoir que le test IRM ne recalera pas certains joueurs toujours en croissance.
Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou
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