Le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a organisé la première édition de la journée du chargeur burkinabè, débutée ce mardi 12 septembre. Ce cadre de réflexion, placé sous la présidence du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, s’est achevé le 13 septembre 2023 à Ouagadougou. Cette première édition s’est tenue dans la salle de conférences du CBC et a connu la participation des experts du transport au niveau national et des pays voisins invités, tels que le Mali, la Guinée, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

La dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays a donné un coup dur à l’importation et à l’exportation des marchandises. Face à cette situation, le Conseil burkinabè des chargeurs, qui a pour mission de veiller à un approvisionnement régulier du Burkina en produits, a organisé une journée de réflexion sur le thème : Transports inter-Etats face aux défis sécuritaires : quelles stratégies pour renforcer la résilience des chargeurs ?. Le Directeur général du CBC, Kassoum TRAORÉ, a, dès l’entame de l’activité, fait l’économie de la triste réalité que vivent les transporteurs. Il a en effet fait observer que le secteur des transports est particulièrement affecté par la situation sécuritaire. En guise d’exemple, il a mentionné les différentes agressions dont sont souvent victimes les chauffeurs sur les tronçons, ainsi que la destruction de leurs camions.

Kassoum TRAORÉ, Directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs.

Au regard de cette réalité, il a salué cette première édition qui se veut un tremplin de réflexion. « Il était nécessaire pour nous d’organiser ces journées pour pouvoir magnifier le chargeur, discuter avec les chargeurs de tous les problèmes qu’ils rencontrent lors de l’acheminement de leurs produits. Donc il était plus que nécessaire de pouvoir trouver des voies et moyens pour les rapprocher de notre structure, leur faire comprendre que cette structure existe uniquement pour eux. » Le Directeur général du CBC a par la suite annoncé l’inauguration prochaine d’un entrepôt et d’un parking à San-Pédro en Côte d’Ivoire, ainsi que d’autres projets en cours de négociation.

Alice OUÉDRAOGO, représentant le ministre des Transports, a, à son tour, salué la pertinence du thème qui interpelle tous les acteurs : « Le thème de cette première édition interpelle non seulement l’Administration publique, mais également les acteurs du secteur privé, les conducteurs, les commissionnaires en douane, les importateurs et les exportateurs. Je tiens à vous rassurer que le Gouvernement du Burkina Faso accorde une importance particulière aux présentes journées et attache du prix aux recommandations qui en découleront. Avec les parties concernées, nous travaillerons au renforcement de la gouvernance des corridors à travers la lutte contre les tracasseries de tout genre que vivent les opérateurs des transports de marchandises. »

De nombreux acteurs ont pris part à cette rencontre, compte tenu de l’importance du thème.

Au cours de ces deux jours, plusieurs panels ont été tenus, dont celui sur les difficultés couramment rencontrées par les transporteurs. Cela a permis de passer en revue les conditions de passage portuaire, le taux de passage portuaire, l’importance de la réglementation douanière dans la promotion du commerce international, ainsi que les stratégies pour éviter les surestaries dans les ports.
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A l’issue de cette première édition, Kassoum TRAORÉ a fait le point des recommandations : « La première recommandation a été la pérennisation de ces journées ; les participants ont souhaité que ces journées puissent se dérouler chaque année. Nous leur avons fait la promesse de faire l’atelier l’année prochaine. Ensuite, il y a eu des recommandations qui concernent la formation des acteurs, et le CBC a promis d’inscrire dans son programme d’activité de 2024 un certain nombre d’activités qui seront dédiées aux chauffeurs. »

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou