Ce samedi 25 novembre 2023, l’Association des blogueurs du Burkina a tenu une conférence-débat en vue de sensibiliser les jeunes sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Cette conférence a permis de mettre en lumière les réalités que traverse la démocratie via les TIC.

L’Association des blogueurs du Burkina (ABB) a organisé une conférence-débat ce samedi 25 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso sur l’impact des TIC sur la démocratie. Placée sous le thème : "Promotion de la démocratie par les TIC : opportunité ou menace dans un contexte de crise sécuritaire et de transition politique au Burkina Faso", cette conférence a réuni une cible essentiellement jeune et utilisatrice des TIC et des réseaux sociaux. Dans la salle de conférences de la Délégation régionale du Conseil supérieur de la communication, les participants ont pu bénéficier d’une présentation de Asseghna SOMDA, chargé de programme au CGD.
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Asseghna Anselme SOMDA.

Selon le conférencier, il s’agissait de voir comment les TIC peuvent constituer à la fois une menace mais aussi une opportunité pour défendre la démocratie, l’état de droit, les droits humains, mais aussi pour contribuer à la résolution des questions sécuritaires. Cette problématique trouverait sa place dans le fait que, parfois, c’est par les TIC que se déroule le "procès" contre la démocratie, l’état de droit, les droits humains, mais aussi les menaces contre les individus et les organisations, menaçant ainsi la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble.

la photo de famille.

Selon M. SOMDA, l’on peut utiliser ces canaux à la fois pour défendre l’idéal démocratique, les principes de l’état de droit, les droits humains, pour promouvoir la cohésion sociale, le vivre-ensemble et aider à lutter contre l’insécurité. C’est dans cette dimension que les participants feraient mieux de se servir des TIC.

Il explique également que le but de cette conférence c’est d’« amener les jeunes à faire un usage responsable de ces TIC dans une perspective qui aide à construire l’État, à consolider l’État, la démocratie, les droits de l’homme, et à aider à cimenter notre cohésion sociale.

Un aperçu des participants.

Pour Gabriel KAMBOU, Président du Conseil d’administration de l’ABB, cette conférence-débat vise à faire la promotion de la démocratie parce que « nous sommes dans un pays de démocratie et il est important que chaque citoyen sache ce que sont les réformes de la démocratie ainsi que ses valeurs. Nous sommes dans une situation de crise et il est important que chaque citoyen puisse apporter sa part de contribution. Il est important que nous puissions nous asseoir à une table pour affiner nos positions ».

Selon lui, il est possible d’avoir des opinions divergentes, mais cela ne doit pas nous opposer, ni amener à la violence. Pour éviter la violence, pour éviter les distanciations sociales, il faut qu’on se parle, a-t-il ajouté.

Koundjoro Gabriel KAMBOU, Président de l’Association des blogueurs du Burkina.

De cette conférence, les missions de la Transition citées dans l’article 2 de la Charte se déclinent ainsi : rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ; promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ; engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’État de droit ; œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ; assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives. Cependant, les constats des réalités actuelles au Burkina Faso se résument en rejet des élections, des partis politiques et la suspension de leurs activités, la restriction de la liberté d’expression et des médias, les réquisitions des citoyens critiques, la publication de "fake news" et de narratifs hostiles à la démocratie, aux élections, etc. Asseghna SOMDA estime donc que la démocratie au Burkina Faso est mi-figue mi-raisin, et que les médias peuvent contribuer à faire la promotion des valeurs démocratiques notamment à travers la non-violence et la résolution pacifique des conflits, l’empathie et la compassion envers les autres, l’unité et la cohésion nationale, la liberté d’expression et le pluralisme. Il a terminé avec cette conviction du CGD : « La recherche de la sécurité n’est pas incompatible avec le respect des libertés individuelles. »

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso