Secteur minier : bientôt les premiers lingots d’or de l’usine de raffinerie industrielle du Burkina Faso
Le président de la Transition, chef de l’État, le capitaine Ibrahim TRAORÉ, a procédé, ce jeudi 23 novembre 2023 à Ouagadougou, à la pose de la première pierre de la raffinerie d’or du Burkina Faso. Cette cérémonie de lancement a été organisée par la Société nationale des substances précieuses (SONASP) et placée sous la présidence du ministre en charge de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre BOUSSIM.
La construction de l’usine de raffinerie industrielle du Burkina Faso est une première au pays des Hommes intègres. Elle vise à accroître, à maîtriser la productivité d’or et à créer des emplois dans le pays.
Le discours du président de la Transition a été prononcé par le ministre en charge de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre BOUSSIM.
Il est ressorti de cette allocution que « pendant longtemps, on nous a dit que nous n’étions pas un pays producteur d’or, mais depuis 2009 l’or est devenu le premier produit d’exportation de notre pays. En témoignent les dernières statistiques de 2022 selon lesquelles les recettes d’exportation d’or sont passées à 2 099,1 milliards de francs CFA, soit 73,86% des recettes d’exportation. Mais nous n’avons pas de contrôle sur l’or. Nous nous sommes donc posé des questions ». Il a terminé en appelant, en invitant tous les acteurs à redoubler d’efforts pour que ce projet, dont nous sommes les témoins privilégiés, se réalise dans de meilleurs délais et conditions pour le bonheur des Burkinabè.
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Les détails sur l’usine de raffinerie
Le projet sera réalisé dans le cadre d’un partenariat stratégique avec la société MAREMA GOLD, qui a déjà une raffinerie au Mali. La raffinerie aura une capacité d’affinage de 400 kilogrammes/jour et sera bâtie sur une superficie de cinq (05) hectares. Cette raffinerie, qui pourra être la maison de l’or, est un complexe qui comprend également une bijouterie, des magasins de stockage, des locaux de sécurité, des bâtiments administratifs, dont le futur siège de la Société nationale des substances précieuses (SONASP). Cette initiative atteste de l’implication des gouvernants à faire de l’État burkinabè un État indépendant, surtout sur le plan économique.
Extrait du discours du représentant de la société MAREMA GOLD (porteur du projet).
Le représentant de la société MAREMA GOLD, Soumaïla SIBI, a salué ce pas franchi par le Burkina Faso : « Réaliser un complexe de cette envergure dans un contexte sécuritaire et politique difficile mérite incontestablement des hommages appuyés et donne foi à la jeunesse africaine. Cette heureuse initiative qui s’inscrit dans la nouvelle dynamique enclenchée par les plus hautes autorités du Burkina Faso privilégie les solutions endogènes, c’est-à-dire « faire par nous-mêmes et pour nous-mêmes ». « MAREMA GOLD, c’est une décennie dans l’affinage de l’or, une batterie technique reconnue au plan international. Nous sommes honorés d’avoir été associés à cette noble cause ».
Cet ambitieux projet est devenu une réalité grâce à la détermination de la Transition mais aussi et surtout grâce au soutien de la population. Il génèrera à terme 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects. Les travaux de construction enclenchés, les premiers lingots affinés d’or 24 carats sont attendus dans 11 mois.
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Rosine LOMPO, Observatrice Civitac, Ouagadougou
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