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17e édition du festival Ciné Droit Libre : le cinéma au service de l’engagement politique

L’association SEMFILMS a organisé un débat public sur le panafricanisme et le sankarisme à Ouagadougou. Cette activité, qui s’est tenue le 14 décembre 2023, entre dans le cadre du festival Ciné Droit Libre. C’est dans l’Amphi A600 de l’Université Joseph KI-ZERBO que les jeunes étudiants se sont mobilisés pour participer à ce débat citoyen. Il avait pour thème « Sankarisme et panafricanisme d’hier à aujourd’hui ».

L’art, en général, est un domaine qui rassemble les hommes et adoucit les mœurs. L’association SEMFILMS Burkina, consciente de la puissance de l’art, entend participer aux débats citoyens à travers son festival. Le festival Ciné Droit Libre est un festival autour de films engagés pour la cause des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Ciné Droit Libre c’est aussi une série d’activités qui se tiennent parallèlement aux projections débats tels les ateliers de formation, et c’est dans ce cadre qu’un dialogue démocratique a été organisé ce jeudi 14 décembre 2023 à Ouagadougou autour du thème : « Sankarisme et panafricanisme d’hier à aujourd’hui ».
C’est sur le thème « Sankarisme et panafricanisme d’hier à aujourd’hui » que s’est mené le débat. Il a été animé par Pr Aménophis TRAORÉ, David GAKUNZI et Dr Adama SIGUIRÉ.

Aménophis TRAORÉ, communicant.

Dans la définition des concepts généraux, Pr Aménophis TRAORÉ a indiqué que « le panafricanisme est né des luttes des esclaves noirs dans les Antilles ». Il a soutenu que face à la volonté de se mettre ensemble pour résoudre le problème de la libération, les présidents Thomas Sankara, Kwame Nkrumah et Modibo Keïta étaient les fervents promoteurs du panafricanisme pour l’unité de l’Afrique. « Sankara, lui, était particulièrement dans l’opérationnalisation du panafricanisme à travers le Discours d’orientation politique (DOP) ».

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Le sous-thème « La pratique du panafricanisme et le sankarisme sous le prisme des néopanafricains dans un contexte de résurgence des coups d’État » a été développé par Dr Adama SIGUIRÉ. Pour lui, le panafricanisme est une doctrine politique qui prône l’unité africaine et l’autodétermination. Il a défini le sankarisme comme l’ensemble des valeurs idéologiques et politiques de Sankara entre 1984 à 1987. Il a par ailleurs soutenu que les régimes de transition actuels sont en adéquation avec le panafricanisme et le sankarisme. Pour lui, en effet, les régimes militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger sont dans une dynamique de fédération avec l’AES (Alliance des États du Sahel) et de rupture totale avec le colonisateur. Il conclut donc que les coups d’État ne sont pas forcément antinomiques au panafricanisme. Pour terminer son propos, Dr Adama SIGUIRÉ a appelé les Africains à faire siennes les philosophies sankaristes et panafricaines, car, pour lui, l’avenir du continent y est fortement lié.

Dr Adama SIGUIRÉ, communicant.

David GAKUNZI, pour sa part, a fait savoir que le panafricanisme est la recherche de construction d’une Afrique vivable. Il a insisté sur le fait que le panafricanisme, c’est poser les vraies questions pour l’indépendance véritable. Il a surtout prévenu sur le détournement du concept de nos jours un peu partout en Afrique. « Le panafricanisme, c’est du sérieux », met-il en garde. Pour l’invité du débat, la plupart du temps « les néopanafricanistes ne sont pas des panafricains mais des populistes ».
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Le délit d’apparence, la crise sécuritaire et la corruption sont des thèmes qui ont également été développés au cours de ce 17e festival.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou

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