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Lutte contre la corruption : le consortium CGD et Réseau burkinabè des jeunes leaders pour l’intégrité pour une synergie d’action dans la dénonciation

Ce mardi 19 décembre 2023, le consortium Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et Réseau burkinabè des jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI) a initié un atelier entre OSC et médias sur la corruption. Cette rencontre entre dans le cadre du projet « Initiative des jeunes engagés pour la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption. »

Une trentaine d’acteurs constitués essentiellement de jeunes hommes et femmes issus des médias et des OSC de la ville de Bobo-Dioulasso se sont réunis ce mardi 19 décembre 2023 à la Délégation régionale du Conseil supérieur de la communication dans le cadre d’un atelier. Initié par le consortium Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et Réseau burkinabè des jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI), cet atelier entre dans le cadre du projet « Initiative des jeunes engagés pour la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption » et s’est tenu sous la forme d’un cadre d’échange pour une synergie d’action dans la dénonciation des actes de fraude et la lutte contre la corruption, un fléau qui mine toutes les couches au Burkina Faso.
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Un aperçu des participants.

Contenu de l’atelier
Durant cet atelier, les participants ont bénéficié d’une projection de Ollo Ko DA, par ailleurs responsable du projet « Initiative des jeunes engagés pour la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption ». Plusieurs éléments ont été abordés, notamment la définition et les formes de la corruption, de même que les infractions assimilées telles que la concussion, le trafic d’influence, la soustraction et le détournement de biens, la gestion frauduleuse, l’enrichissement illicite, la prise illégale d’intérêt, l’abus de biens sociaux, le blanchiment, etc. En effet, la corruption, de manière générale, se définit comme toute forme de déviance consistant à abuser de l’autorité publique reçue à des fins essentiellement privées ou personnelles. Plus globalement, c’est le fait d’abuser de prérogatives officielles pour en tirer un gain personnel, donc l’ensemble des moyens employés pour détourner quelqu’un de son devoir, soit par des promesses, soit par des dons, des cadeaux... qui le persuadent d’agir contre sa conscience et contre son devoir ; en d’autres termes, c’est le soudoyer, ‘’l’acheter’’.
Lire aussi : Journées nationales de refus de la corruption au Burkina Faso : quelles solutions contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme ?

Ollo Ko DA durant la projection.

Caractéristiques de la corruption au Burkina Faso
Cette corruption est présente dans les régies financières, dans les passations des marchés publics, dans le cadre des opérations d’assistance aux populations vulnérables, etc. et se niche dans la mauvaise gouvernance et entrave le bon fonctionnement de la justice pénale. Après une présentation des niches où la corruption est d’envergure, dont l’énergie, l’armée, les travaux de construction d’infrastructures, etc., quelques pistes de solution ont été proposées pour endiguer le fléau, dont l’application mobile de dénonciation des cas de fraude et de corruption dénommée « Faso transparence », téléchargeable sur Play store.

Quelques données sur la corruption
Selon le rapport de Transparency International en 2021, le Burkina Faso est classé 78e sur 180 pays avec 42 points sur 100. Ces chiffres sont appuyés par des études du CGD qui démontrent que 74,2% des personnes enquêtées trouvent que l’administration publique est fortement corrompue. Également, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a évalué le niveau de corruption de 10,1% en 2016 à 42,4% en 2020. Selon la Banque africaine de développement (BAD), la corruption coûte annuellement la somme de 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB de l’Afrique.

D. Mouniratou GOUMBANÉ, Observatrice Civitac, Bobo-Dioulasso

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