Le Réseau des organisations paysannes pour la synergie d’action au Burkina (ROPSA-B) a organisé une session semestrielle des membres de la plateforme nationale de suivi citoyen des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette session s’est tenue les 28 et 29 décembre 2023 dans la salle de réunions de l’ONG APIL à Ziniaré. Elle a permis d’apprécier les contenus de tous les travaux réalisés depuis le démarrage du projet Fasoveil. Elle a aussi été un tremplin de proposition des activités de l’année 2024.
À lire aussi Agriculture au Burkina : Le ROPSA-B met en place une plate-forme de plaidoyer et un groupe de réflexion sur les politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle

Maurice SANDWIDI, chargé de projet de ROPSA-B, a, dans un premier temps, fait l’état des lieux de la mise en œuvre des activités de juin à décembre 2023, classées en trois résultats. Il a signifié que la mise en œuvre de la plateforme nationale de veille sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle a été réalisée à travers plusieurs activités. En effet, la plateforme a été mise en place, suivie de la désignation des points focaux dans chaque direction agricole. Aussi, les relais régionaux ont été identifiés et installés au compte de ce premier résultat. L’analyse de la situation alimentaire du Burkina et la définition d’une méthodologie et d’un choix des indicateurs ont contribué à la réalisation du deuxième résultat. Le troisième résultat, qui a concerné l’information des jeunes sur les politiques de santé alimentaire, a été atteint grâce à la réalisation de plusieurs activités. La production et l’insertion d’articles dans la presse, ainsi que la création et l’animation du site web et de la page Facebook, ont contribué à l’atteinte de ce résultat. La réalisation du projet est estimée à 93% ; une seule activité sur les 16 programmées a été reportée pour l’année 2024.

Maurice SANDWIDI, Chargé de projet du ROPSA.

En prélude à la rencontre de la programmation annuelle de Fasoveil, cette plénière a été une aubaine pour le ROPSA, qui a proposé des activités pour l’année civile 2024. Au nombre de ces activités nous mentionnons :
• l’organisation des ateliers de restitution et/ou de réflexion aux niveaux national et régional au profit des membres de la plateforme ;
• la réalisation des interpellations de l’ALT/AN sur les questions de santé alimentaire nationales, ainsi que la participation aux dialogues politiques ;
• les réflexions sur les liens entre les politiques de subvention des intrants et l’accroissement de la productivité et de la production agricole.
À lire aussi Sécurité alimentaire au Burkina : le Réseau des organisations paysannes pour une synergie d’action (ROPSA) affute ses armes pour un meilleur suivi citoyen de la politique alimentaire

M. SANDWIDI a par ailleurs présenté l’analyse de la situation alimentaire du Burkina sur la mise à disposition des céréales à prix subventionné par la SONAGESS au profit des couches vulnérables. Cette analyse de la situation a aussi concerné l’aide alimentaire apportée par le CONASUR aux PDI et la distribution des intrants agricoles au profit des producteurs. Elle a également permis au ROPSA de constater l’explosion du nombre de personnes vulnérables en 2020 et surtout en 2021, et ce dans toutes les régions du pays. Cette situation a contraint le Gouvernement à augmenter les points de vente de la SONAGESS, ainsi que la quantité des vivres disponibles. Cette observation permettra au ROPSA de mener un plaidoyer éclairé pour l’amélioration de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Vue de l’assemblée.

Pour une plaidoirie efficace, le ROPSA entend accroître ses relations avec les directions agricoles et alimentaires d’où relèvent ses membres. C’est pourquoi, en guise de conclusion, le président du ROPSA, Jules ZONGO, a invité les participants à la restitution. Car pour lui la restitution de cette session aux structures membres préparera l’arrivée du ROPSA auprès des structures.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou