Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a tenu les journées nationales de la qualité des soins et de la sécurité des patients (JNQSS) du 3 avril 2024 au 5 avril 2024. Ces 72h de réflexion se sont déroulées à Ouagadougou sur le thème : « L’humain au cœur des soins : le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique renforce son leadership ».

Lire aussi : La santé au Burkina Faso : un dialogue pour une baisse des prix des médicaments

« Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. » Cet extrait du serment d’Hippocrate qui guide l’action de tout médecin tient aussi à cœur le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, qui désire améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients. Cela se manifeste par la tenue des journées nationales de la qualité des soins et de la sécurité des patients (JNQSS).

Issa OUÉDRAOGO, Secrétaire général du ministère de la Santé.

Lors du lancement de ces journées, le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Issa OUÉDRAOGO, a précisé le bien-fondé de ces journées. L’organisation des journées nationales est apparue comme une nécessité absolue. Ce thème dont la pertinence n’est plus à démontrer est un vœu que le ministère de la Santé nourrit, et vos réflexions contribueront à concrétiser le bien-être de la population. Durant 72 heures, des sous-thèmes pertinents sélectionnés en lien avec le thème central seront traités par des personnes ressources.

Lire aussi : Plateau central : les spécialistes de la santé préparent la campagne de vaccination contre la rougeole

Dr Félicité NANA, Directrice de la qualité des soins et de la sécurité des patients, a également souligné la pertinence du thème de ces 72h de réflexion. Ces journées offrent, selon elle, une tribune à tous les acteurs qui animent le système de santé de discuter des difficultés des malades et du personnel soignant, en vue d’améliorer l’offre de soins au Burkina. « Nous voulons recentrer l’offre de soins sur l’être humain. Ne plus considérer juste un malade comme un malade, un patient, mais comme un être humain qui a ses besoins, qui a ses préoccupations, qui a ses attentes. Et nous, en tant que professionnels de santé, c’est de faire de telle sorte à prendre en compte ces besoins », a-t-elle ajouté.

Vue des participants.

Dr Guy Bertrand ROUAMBA, lors de sa communication, a, dans premier temps, dénoncé quelques pratiques non professionnelles des praticiens. Dans un deuxième temps, il a évoqué des perspectives pour améliorer la gestion des médicaments dans les unités de soins. Il s’agit, entre autres :
• L’’élaboration d’une nomenclature des actes de pharmacies cliniques qui puissent permettre d’évaluer le rôle du pharmacien clinicien au sein d’un service ou d’une unité de soins
• La définition d’indicateurs des pharmacies cliniques
• L’information et la sensibilisation les professionnels de santé sur les activités de pharmacie
• Le financement des activités de pharmacie clinique et surtout de l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion et de mise en œuvre de la pharmacie Clinique.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou