Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement a tenu la 4e édition du Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) du 22 au 24 avril 2024, à Ouagadougou. C’est sur le thème ‘’Eau, facteur de résilience, de paix et de développement’’ que les différents acteurs ont mené la réflexion.

« L’eau c’est la vie », a-t-on l’habitude de dire. Le Burkina Faso, de par sa répartition pluviométrique, est confronté au manque d’eau, surtout en ces temps de forte canicule. L’élevage, l’agriculture ainsi que la vie quotidienne de l’homme nécessitent cependant une abondance d’eau. C’est pourquoi l’État, à travers son ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, ne cesse de mener des réflexions pour améliorer le service de l’offre d’eau au Burkina. Cette 4e édition du Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) constitue un tremplin pour discuter des solutions idoines pour la gestion adéquate de l’eau et la préservation de l’environnement au Burkina Faso.

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Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO, a apprécié la pertinence du thème et a manifesté ses attentes lors de l’ouverture de ce forum. « Nous avons estimé que la question de l’eau peut être un facteur de cohésion et de paix pour les ressources qui existent ; elles sont bien utilisées, elles sont bien exploitées, mais elles sont en deçà des attentes. C’est pourquoi des instructions sont données par exemple pour le barrage de Ouessa. Les conventions sont en cours avec les partenaires pour que ce soient des barrages qui vont contribuer à la cohésion sociale. On parle de cohésion quand les gens ont les moyens d’existence dans leur communauté pour travailler et subvenir à leurs besoins. Et quand il y a ça, les gens sont résilients face au choc climatique, face au choc sécuritaire. Nous estimons que les échanges qui vont sortir de ce forum-là vont donner des déclinaisons très claires pour que l’eau soit vraiment un facteur de paix, de cohésion et de développement », espère-t-il.

Roger BARO, ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement.

Dans son discours, Ousmane KOLIE, en tant que représentant résident de la Banque mondiale, a insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour que la question de l’eau potable soit une réalité. « Ce forum est une opportunité pour réfléchir sur comment renforcer l’accès et l’équité dans le secteur de l’eau. L’eau, en effet, est un facteur de paix et de développement lorsque les populations y ont accès de manière équitable et durable. Dans le cas contraire, le manque d’eau peut entraîner ou exacerber des conflits entre les communautés. Ce forum, qui vient à point nommé, est une excellente tribune dont se serviront les acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement pour partager leurs expériences et discuter des solutions afin de surmonter les défis auxquels le Burkina Faso est confronté. »

Photo des officiels.

Au vu de l’importance de la question de l’eau, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim TRAORÉ, a été désigné haut patron de la cérémonie. Il s’est fait représenter par le porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO. Celui-ci a insisté sur le combat commun à mener pour l’obtention de la qualité et de la quantité de l’eau au Burkina. « Le chef de l’État a engagé toutes les structures dans ce qu’on appelle la bataille de l’eau. Parce que, aujourd’hui, nous sommes convaincus que le combat qui est mené pour la souveraineté du Burkina Faso doit se mener aussi dans les secteurs de développement prioritaires. L’eau est une question essentielle non seulement pour la qualité de vie de nos citoyens, mais également une question de santé publique et de production. Parce qu’il ne faut pas oublier que, parallèlement, il y a l’offensive agro-sylvo-pastorale, et pour réussir également la souveraineté alimentaire en 2025, il va nous falloir avoir une plus grande maîtrise de l’eau. C’est un forum aux enjeux extrêmement importants. C’est pour cela que le chef de l’État a tenu à ce que le forum non seulement se tienne, mais qu’il soit un forum orienté vers du concret », souligne-t-il.

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Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou