Le Laboratoire Citoyennetés et la Fondation Hirondelle, dans la mise en œuvre des activités de FASOVEIL (co-financé par la Coopération suisse et l’Union européenne), ont tenu du 16 au 17 avril 2024, à Ouagadougou, un atelier de mutualisation avec les OSC et médias partenaires. Cet atelier vise à créer un espace d’échange et d’apprentissage collectif pour mieux renforcer la synergie d’action et l’influence des politiques publiques.

C’est le Secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés, Armand KABORÉ, qui a lancé l’atelier. Dans son propos, il a remercié chaque entité pour les efforts fournis quotidiennement. Dès l’entame de l’atelier, un film sur le lancement de FASOVEIL a été projeté pour informer et rappeler les objectifs de chaque OSC dans ce projet.

Armand KABORÉ, Secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés.

A tour de rôle, chaque organisation de la société civile a donné succinctement le bilan de ses activités déjà réalisées au compte du projet FASOVEIL. Angèle KOROGHO de la Commission épiscopale Justice et Paix (CJP Burkina) a confié :« Depuis le lancement du projet, nous avons mis en place des cellules de veille citoyenne au niveau des cellules d’intervention qui sont chargées de collecter les informations relatives au foncier, la sécurisation des terres, et également des cas de conflits au niveau communal. Ensuite, nous avons organisé des formations sur la loi et les textes relatifs au foncier. Nous participons également au cadre sectoriel de dialogue de la gouvernance locale. Récemment nous avons commandité une étude sur le maintien du dualisme dans les gestions foncières. Il s’agissait, à travers cette étude, de comprendre pourquoi aujourd’hui nous avons encore une coexistence de la gestion moderne et de la gestion traditionnelle. Cette étude nous a permis de dégager des pistes de réflexion et de formuler des recommandations qui vont servir pour un plaidoyer au niveau local et au niveau national ».

Angèle KOROGHO, représentante de la Commission épiscopale Justice et Paix du Burkina.

Le Réseau des organisations paysannes pour une synergie d’action au Burkina (ROPSA-B), à son tour, par la voix de son président Jules ZONGO, a déclaré : « Nous avons pu mettre en place une plateforme de veille sur la sécurité alimentaire, chose qu’on a opérationnalisée depuis le mois de novembre passé. Il y a également eu la mise en place d’un groupe de réflexion sur les questions de sécurité alimentaire qui comprend les leaders et des agents de l’agriculture. Ils sont des observateurs qui nous accompagnent beaucoup pour l’atteinte des résultats. En dehors de ces plateformes, nous avons prévu de suivre la mise en œuvre de la politique alimentaire au niveau des 13 régions. Mais compte tenu de l’insécurité, nous n’avons pas pu former les acteurs concernés. Il y a également la région du Centre-Est qui n’a pas été touchée. Sur les 13 régions donc, il y a 11 régions qui sont actuellement concernées par le suivi. Mais cette année nous allons nous rattraper, en intégrant les deux régions.

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Les différentes présentations des OSC ont permis aux partenaires de la Fondation Hirondelle, notamment Mousso News et FASOCHECK, UNALFA, de comprendre les différentes thématiques abordées par les OSC partenaires. A la suite, Mousso News et FASOCHECK ont présenté les activités qu’ils ont réalisées au cours de l’année 2023. Ce qui a permis aux OSC partenaires de comprendre également le travail de ces deux organisations dans le cadre de FASOVEIL. Mousso News traite des questions liées au genre axé notamment sur les femmes. FASOCHECK, quant à lui, traite de la désinformation ou Fake News. Déjà, OSC et médias partenaires ont compris l’enjeu de mutualiser leurs actions.

Cet atelier s’est poursuivi le lendemain avec la présentation de l’émission FASOVEIL assurée par Nadège Mossé, Chargée de production au Studio Yafa de la Fondation Hirondelle. Elle a fait comprendre, lors de sa présentation, que « l’émission FASOVEIL est diffusée en français sur la chaîne BF1. Elle est reprise également sur les radios partenaires de Studio Yafa. Ces radios sont au nombre de 38. Il s’agit d’une émission table-ronde. Elle a pour objectif de présenter l’état des lieux de la thématique, d’analyser les réponses apportées par l’État d’une part, et d’autre part d’évoquer les initiatives, les solutions existantes, en particulier celles des OSC partenaires ». A l’issue de cette présentation, un temps de travail de groupe a permis aux OSC de soumettre leurs thèmes à l’assemblée pour des critiques et observations.

Séance de travail de groupe.

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Le Studio Yafa a présenté par la suite la situation des médias au Burkina, pour orienter les OSC dans leur choix médiatique. Ainsi, Denis VINCENTI, Représentant pays de la Fondation Hirondelle, a fait savoir qu’il y a 157 radios en tout au Burkina, tout en précisant qu’elles ne fonctionnent pas toutes 24/24. « On pense souvent qu’il y a 90% des Burkinabè qui ont la connexion, mais ce n’est pas réel. Globalement la radio a 84% d’utilisateurs. La télévision c’est 92%. Mais pour s’informer les gens ont plus confiance en la radio. La radio est véritablement le média que vous pouvez utiliser pour faire passer vos informations liées à vos projets », a-t-il conseillé.

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Babou ZIO, chargé du programme FASOVEIL au Laboratoire Citoyennetés, est revenu sur les raisons qui ont prévalu à la tenue de cet atelier. Il a fait comprendre que FASOVEIL, dans la mise en œuvre de ses activités, communique aussi avec l’opinion publique, et cela à travers l’émission FASOVEIL. Cette émission constitue une recevabilité. « C’est dans ce sens que la Fondation Hirondelle et le Laboratoire Citoyennetés ont initié cet atelier avec l’ensemble des OSC et médias partenaires pour échanger et trouver des thèmes qu’on pourra proposer à l’opinion publique pour faire de la recevabilité. Et puisque ces OSC travaillent beaucoup avec les médias, nous avons trouvé nécessaire de les mettre en synergie pour voir quelles actions synergiques ces associations et ces médias pourront également mettre en œuvre pour renforcer leur l’efficacité », a-t-il confié. Il a terminé son propos en se réjouissant de la bonne tenue de cet atelier qui atteint tous ses objectifs prévus.

Yves Joël YANOGO, Observateur Civitac, Ouagadougou